Corrélation dans la tradition musulmane

Islam

La croyance en islam est fondée sur un Dieu Clément et Miséricordieux, maître des mondes, Mohamed (QSSSL) est son prophète, le sceau des prophètes. Voilà ce qui est admis par les Musulmans dans la croyance et dans la pratique au quotidien moyennant les cinq piliers de l’islam. Mais il y a déviations faisant admettre qu’il y a plusieurs manières de voir l’Islam.
Les vertus restent un impératif majeur. La voie de l’évidence est celle qui organise la vie religieuse autour des 5 piliers de l’Islam et à condition d’avoir un cœur sans haine, une grandeur d’âme, une fidélité, preuves de ses convictions religieuses.

La foi n’est pas une fin en soi
Tous les comportements moraux doivent déboucher sur la connaissance, la vraie par la pureté de cœur, les actions au quotidien. Une pratique sincère et sans failles qui rapproche de Dieu. Comment se rapprocher de Dieu, sinon en faisant l’effort d’éviter le mal et de faire le bien. La morale en Islam est quelque chose d’essentiel, c’est un ensemble de qualités qui ne se résume pas à la foi, mais va au-delà, en nous interdisant d’accomplir des actes malveillants, de parler des autres, de dire du mal de quiconque par méchanceté, jalousie.
Là-dessus, le Ramadhan est une école de générosité, de pardon, de respect des autres, d’éducation, de références scripturaires, de noblesse de mœurs divines. Il faut se dire qu’il ne faut pas se vanter d’avoir la foi, mais de manifester celle-ci par des actes de bonté, de générosité, de compassion, de multiplier les sadaqat à ceux qui les méritent, non à ceux qui mendient pour s’enrichir.

S’accorder comme pourvoyeur pour être plus près de Dieu
Dans chacune de ces bonnes actions, y en a qui ont excellé au point d’être en Islam des figures emblématiques. Abraham représente la foi extrême en se soumettant à Dieu. Nous en avons d’autres exemples comme Saladin, symbole de l’esprit chevaleresque. Il s’est sacrifié pour une action suprême : la libération de la Palestine en 1197, dont la mosquée El Qods est un lieu sacré de l’Islam. L’Emir Abdelkader s’est distingué par la rahma universelle.
Très peu ont eu le courage d’en faire preuve pour que personne ne soit désormais persécuté, quel que soit sa couleur, sa race. Il a pris le risque de sauver des centaines de Chrétiens menacés de mort en leur accordant refuge dans son palais à Damas. Non seulement, il les avait sauvés, mais il s’était senti soulagé d’avoir accompli cette action. Et en sauvant des vies du feu, il a donné la preuve qu’il était attaché à l’éthique de l’Islam pur et dur. En somme, il a donné la preuve d’être près de Dieu et près des pauvres. Il paraît qu’il passait des heures, surtout la nuit, à prier.
Celui qui a toujours émis le souhait d’envoyer un convoi humanitaire à ses ennemis, c’est Mohamed Younous pour prouver sa volonté de se mettre au service de Dieu et au service de l’être humain qui souffre, y compris dans les rangs ennemis. Son but est d’aimer les autres et d’améliorer les conditions de vie sociale. L’éthique chez Mohamed Younous est de servir les hommes de la cité, d’être au service des siens, se faire élire pour servir les autres et de se faire servir.
Mohamed Younous traduit une pratique : donner goût aux gens à tendre la main aux autres, faire de l’humanitaire une obligation, aider à produire pour se faire généreux pour les autres. Il ne suffit pas d’être riche, il faut avoir le courage de donner la moitié de ce qu’on a, comme quiconque a la bonté de partager en deux une galette pour donner la moitié à quelqu’un qui n’a rien à manger.

Aphorisme du prophète
L’Islam tel qu’il a été prôné par les premiers, les authentiques, n’a rien à voir avec l’Islam d’aujourd’hui. Il ne suffit pas de pratiquer pour se dire musulman. C’est par des actes de générosité qu’on peut le prouver. Le prophète (QLSSSL) a dit : j’ai enseigné aux fidèles l’humilité.
Qui pratique l’humilité comme du temps du prophète ? Traiter les gens comme vous aimeriez qu’on vous traite selon les valeurs universelles qui nous poussent à faire du bien, être au service des autres en difficulté, être au service de l’aide humanitaire. Parmi les hommes qui ont pratiqué un Islam proche du prophète : Ibn El Arabi, El Ghazali, dont l’éducation a un principe essentiel : pardonner.
Abed Boumediene