Lorsque l’arbitrage achève bien le football africain…

Au fur et à mesure que les années se bousculent pour s’effacer
ensuite, le football africain, lui, n’arrive pas à se débarrasser d’une épine qui empoisonne ce sport, puisqu’elle colle à son ballon, en l’occurrence l’arbitrage, oui l’arbitrage africain.Pas une compétition ne passe sans qu’elle laisse derrière elle, des empreintes qui ridiculisent le niveau de certains arbitres, qui démolissent l’image du niveau des équipes nationales africaines. Ces missionnés pour faire respecter les règles d’un match de football, personne aujourd’hui ne peut s’incliner devant de pareils arbitres qui n’ont pour ambition que de perturber une rencontre officielle de football au détriment de ses règles et des lois.

Il y a bien des arbitres truqueurs !
Au journal Le Monde, le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé dénonce : «L’arbitrage côté africain se discrédite. Une règle semble les animer, tricher quand vous n’êtes pas pris. C’est honteux». La qualification du Cameroun face aux Algériens n’est qu’«une victoire déplorable, commentée à l’échelle». Et pour paraphraser un technicien «cette équipe incroyablement nulle. J’étais horrifié qu’on puisse se qualifier ainsi». Le football continue à produire, voire à générer ce genre d’arbitres truqueurs. Du côté de la CAF, on se met à dire que l’arbitre était correcte, normale lorsqu’il est missionné pour faire un travail qui ridiculise.

Faut-il rejouer le match ?
Ce n’est pas de l’histoire, ça ne se rumine pas. Beaucoup a été dit sur l’arbitrage africain ces derniers temps, notamment par rapport à ce qui a été enregistré lors des matches barrages qualificatifs pour le Mondial de la zone Afrique. «Ce qui s’est passé en matière d’arbitrage lors de la rencontre Algérie-Cameroun au stade du Chahid Mustapha-Tchaker de Blida (1-2), ou encore Sénégal-Égypte qui a vu les Lions de la Teranga se qualifier aux tirs au but, a fait couler beaucoup d’encre», devait-il déclarer en substance dans les colonnes du journal Le Monde.

«Pourquoi ne pas aller en chercher en Europe»
Ses déclarations, si elles venaient à être analysées, feraient trembler les instances. En sélectionneur averti, il estime «l’arbitrage, je le dis, est un scandale sur le continent africain. On ne sait pas le gérer. Même ceux qui sont considérés comme de bons arbitres sont décevants. J’irais même plus loin : pourquoi ne pas aller en chercher en Europe ?», a martelé le sélectionneur champion d’Afrique lors d’une interview accordée au quotidien français Le Monde avant de partager l’avis du sélectionneur national Djamel Belmadi à propos du même sujet : «Quand on évoque les erreurs d’arbitrage, on nous dit d’arrêter de pleurnicher, mais tant qu’on ne réglera pas ce problème, le niveau de jeu laissera toujours à désirer».

«En Coupe du monde, ils seront différents»
Le sélectionneur du Sénégal dira : «Djamel Belmadi en parle souvent, je le comprends parce que je le vis, comme d’autres entraîneurs. Ces problèmes d’arbitrage ont des conséquences sur notre niveau de jeu.
Le Sénégal aime l’intensité, nos adversaires le savent, et lors des matches, ils font tout pour la casser en multipliant les fautes. Mais les arbitres ne sanctionnent jamais et cela nous empêche de développer notre meilleur football. Mais à la Coupe du monde, vous verrez autre chose, les arbitres ne seront pas les mêmes».

Un journaliste étranger témoigne
Pour terminer ce tour d’horizon, Mustapha Kessous, historien et journaliste, lui a posé la question à propos du «scandale» évoqué par le sélectionneur précédemment : Aliou Cissé s’est étalé sur le sujet pour pointer du doigt l’incompétence de certains arbitres : «Il y a des arbitres qui, sur un corner, ne savent pas faire la différence entre un marquage individuel et une défense en zone. Un arbitre est capable de se tromper en notre faveur, et sur un autre match, il peut siffler en notre défaveur. On me dit de ne pas en parler, de peur que tous les arbitres se liguent contre le Sénégal. Mais qui va le faire alors ? Je ne veux manquer de respect à personne : je suis africain et j’ai envie que mon football aille de l’avant, mais pour cela, il faut qu’on nous écoute», a-t-il conclu.

«La FIFA ne veut pas ouvrir d’enquêtes»
Par ailleurs, c’est le célèbre journaliste français, Romain Molina, qui s’est exprimé au journal New York Times sur le match Algérie-Cameroun, rapporte «Algerie Foot». Dans des déclarations au journal New York Times, le Français a confirmé que le match n’aura pas lieu de nouveau. «Le match Algérie-Cameroun n’aura pas lieu de nouveau, malheureusement je vous le dis malgré le recours, mais la FIFA ne veut pas ouvrir d’enquêtes publiques sur d’éventuels dossiers de corruption dans le football».

Ces problèmes ne touchent pas uniquement l’Algérie
Il a poursuivi : «Ce que je peux dire, c’est qu’un arbitre de ligne a été acheté lors d’un match de qualification la semaine dernière, pensez-vous qu’une enquête a été ouverte ? Non, le vrai problème dans cette affaire va au-delà de l’Algérie, il y a beaucoup de problèmes sous le tapis dans le football». Il se dit tout à fait disposé à aider les Fennecs si ces derniers venaient à le lui demander un indice ou une preuve. «Ensuite, si quelqu’un a un indice, je serais heureux d’aider, mais la seule chose que j’ai actuellement à propos de l’achat d’un arbitre à voir avec un match de qualification pour la CAN-2023».
En conclusion, l’enquêteur du BBC, CNN, The Guardian et plusieurs gros médias, a mis fin au débat : «Pour comprendre le peuple algérien, je serais également dégoûté, mais malheureusement, c’est vraiment compliqué».

L’Egypte y croit pouvoir encore
se qualifier au Mondial
Selon «Algérie Foot», l’Egypte y croit comme fer. «Il reste 8 mois avant le démarrage de la Coupe du monde au Qatar». Les Pharaons espèrent rejouer ce match au mois de juin.
«Ce qui augmente notre confiance, c’est qu’il reste 8 mois avant la Coupe du monde, nous pouvons rejouer le match en juin prochain avec les matchs barrages restants sur certains continents. Nous n’abandonnerons pas. Nous allons même passer devant le Tribunal arbitral du sport. Nous ne réclamons que le droit. Nous arriverons à cette demande et nous ne désespérons jamais. Nous aurions pu nous qualifier pour la Coupe du monde parce que nous sommes les meilleurs, et nous avions une grande confiance pendant ces barrages», a déclaré le président de la Fédération égyptienne de football.
Résumé H. Hichem