Une adoratrice de Dieu et un symbole de pureté

Islam

Elle-même est une «aya» ou preuve de la Toute-Puissance divine, la seule femme à avoir été citée par son nom dans le Coran, la mère d’un prophète qu’elle a mis au monde sans avoir été mariée et par le pouvoir de Dieu.

En tant que symbole de pureté, servante comme tous les serviteurs de Dieu unique, Meryem a suscité des discussions religieuses qui ont fait comprendre clairement ce qu’elle est dans le Coran et le monde musulman. La sourate qui porte son nom se situe au milieu du Coran. Meryem est du point de vue spirituel l’être intérieur et extérieur. Manifestation essentielle d’Allah, et comme Fatima, Khadidja, Asiya, elle a atteint l’excellence suprême. Dans le Coran, les anges lui disent (53, v42) : «ô Meryem, en vérité Allah t’a élue, il t’a purifiée et t’a préféré aux femmes des mondes.»

Symbole de l’excellence
du nom féminin unique dans
le Coran
Sitôt qu’elle avait mis Aïssa au monde et qu’elle arriva auprès des siens, on lui dit : ô Meryem, tu as commis une chose inouie. Le bébé parla de son berceau et dit : «Je suis le serviteur d’Allah. Il m’a donné le livre et il a fait de moi un prophète.» Quant à la mère, malgré elle, elle suivit à la lettre les conseils de Djibril : s’abstenir de parler à aucun homme, une sorte de jeûne de la parole imposé pour traverser une étape difficile. La naissance de Sidna Aïssa (Aâlayhi Salat Oua Salem) a été voulue par le Tout-Puissant. Il lui a suffi de dire «Sois» et «cela fut». Meryem, vierge de son état, est devenue enceinte par la volonté de Dieu. C’est de la même façon qu’a été conçu le fils d’Ibrahim, dans sa vieillesse extrême et celle de sa femme, après le passage des anges venus chez lui pour le lui annoncer. Il en est de même du prophète Yahia, né miraculeusement grâce à Dieu de père atteint de vieillesse et de mère stérile. La naissance de Sidna Aïssa a fait l’objet d’interprétations erronées de la part des chrétiens qui l’appellent «fils de Dieu» et parlent de crucifixion qui n’a jamais eu lieu. Pour montrer qu’ils sont dans l’erreur et qu’ils trompent leurs fidèles, il est dit dans le Coran ce qui suit : «ô gens du Livre ! Ne dépassez pas la mesure dans notre religion, ne dites sur Dieu que la vérité. Oui, le messie, Jésus, fils de Marie, est le prophète de Dieu, sa parole qu’il a jetée en Marie, un esprit émanant de lui. Croyez donc en Dieu et en ses prophètes. Ne dites pas «trois» cessez de le faire, ce sera mieux pour vous. Dieu est unique ! Gloire à lui ! Comment aurait-il un fils ? Ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient. Dieu suffit comme protecteur ! (Coran 54 v.171).
Plus loin, dans la sourate «La table est servie», on rappelle aux chrétiens les précisions qui s’imposent, compte tenu du fait qu’ils continuent de parler de «Jésus, fils de Dieu» «au nom du père, du fils et du saint esprit ». Le Coran qui fait la synthèse des livres sacrés précédemment envoyés et qui a la qualité d’être précis et parfait, nous dit : «Le messie, fils de Marie, n’est qu’un prophète, les prophètes sont passés avant lui. Sa mère était parfaitement juste. Dans la sourate 3, c’est la mère de Marie qui parle en des propos qui augurent d’un avenir hors du commun. Marie, qui venait de naître, allait donner naissance à un prophète appelé Aïssa. Après avoir mis sa fille au monde, elle dit : «A mon seigneur ! J’ai mis au monde une fille», Dieu savait ce qu’elle avait enfanté : un garçon n’est pas semblable à une fille. Je l’appelle Marie, je la mets sous ta protection, elle et sa descendance, contre Satan, le réprouvé» (Coran 53, v.36).

La vierge Meryem, mère du Prophète Aïssa
Elle se distingue des autres mères par bon nombre de traits uniques dans l’histoire de l’humanité. Elle représente en islam la servitude et la miséricorde, c’est pourquoi elle est appelée : sœur d’Aaron (Coran S19 v.28). En plus des qualités morales qui la hissent au-dessus de toutes ses semblables, elle a accouché d’un prophète dans des conditions impossibles. Tous les prophètes sont nés d’un père et d’une mère, mais cela n’a pas été le cas de Aïssa (que le Salut soit sur lui). Dieu a choisi Meryem pour faire naître un prophète qui a commencé à parler dès sa venue au monde. N’a-t-il pas dit à sa mère, alors qu’il venait de sortir de son ventre, secoue l’arbre sous lequel tu t’abrites, des dattes vont tomber pour que tu t’en nourrisses. Le choix de Dieu a porté sur elle, cela lui permet de revêtir un aspect universel. Toutes les sociétés, toutes confessions confondues, pouvaient se revendiquer de son message en version améliorée des messages adressés à Ibrahim, à Moussa. «Nous avons insufflé en Meryem de notre esprit et nous avons fait d’elle et de son fils un signe pour les Mondes. En vérité, celle-ci, votre communauté, est une communauté unique et je suis votre Seigneur : adorez-Moi donc (Coran S21. v. 91). D’autres versets de la sourate 23 (Les Croyants) apportent un éclairage sur les bienfaits accordés par Dieu à Marie et à son fils Aïssa. C’est une reprise du verset précédent, mais avec quelques détails supplémentaires utiles à la compréhension : «Et nous avons fait du fils de Marie et de sa mère un signe. Nous les avons abrités sur une élévation qui possède un point d’eau immobile et une source, ô vous les prophètes ! Mangez d’excellentes nourritures ! Faites le bien ! Je sais parfaitement ce que vous faites. Cette communauté qui est la vôtre est vraiment une communauté unique. Je suis votre seigneur ! Croyez-Moi donc.» Quelques références coraniques de Abderrazak Yahia Marie en Islam
Abed Boumediene