Ce qu’a révélé l’étude étendue de l’INCC sur le cannabis marocain

Les 30.000 échantillons, les 1.058 tonnes de kif et les 20% du THC

La guerre à la drogue que l’Algérie mène depuis plusieurs décennies est entrée dans une nouvelle phase. Si en 2010, le cannabis marocain contenait un taux de la concentration de la substance active (THC) équivalent à 5%, en 2020, soit dix ans après, le taux du THC dans le kif traité a été, en revanche, quadruplé pour atteindre les 20%. Détruire aussi la santé publique, tel est l’objectif du Makhzen. C’est à travers une longue étude sur le haschisch marocain qui s’est étalée sur dix ans (2010-2020) réalisée par le prestigieux pôle scientifique de l’Institut national de criminalistique et criminologie (INCC) de Bouchaoui, relevant du Commandement de la Gendarmerie nationale, que des experts gendarmes ont parvenus à démasquer les desseins sataniques du Maroc dans le cadre de ses graves et dangereux agissements contre l’Algérie. Le Maroc a augmenté volontairement et considérablement le taux de la concentration de la substance active (THC) dans le haschisch passant de 5 à 20% depuis 2010, a rapporté l’étude de l’INCC.
Elaborée par plusieurs équipes composées de gendarmes experts, l’étude étendue de l’Institut national de criminalistique et criminologie (INCC) a consacré dix longues années sur le haschisch marocain, et durant toute cette période de temps, les équipes de l’INCC ont analysé de nombreuses données scientifiques et opérationnelles, durant laquelle 30.000 échantillons ont été analysés d’une quantité globale de 1.058 tonnes de hachich saisi.
Les résultats de cette étude scientifique ont révélé qu’une augmentation considérable et inquiétante du taux de concentration de la substance active (THC) dans le hachich saisi de 5% en 2010 à 20% en 2020. Aussi, l’étude de la Gendarmerie nationale a démontré que le Maroc a recourut, entre la période de 2010 à 2020, à l’utilisation vaste de la semence hybride dans sa culture illégale et criminelle du hachich sur ses terres.
Cette étude réalisée par l’INCC de Bouchaoui a tiré une conclusion que le hachich marocain est devenu un danger pour la santé publique étant donné que son effet néfaste est devenu similaire à celui des drogues dures en raison de la forte proportion de la substance active qui représente 20 %.
Le THC ou (Tétra Hydro Cannabinol) est la principale molécule active du cannabis : sa teneur varie entre 4 et 9 % environ dans les herbes de cannabis, tandis que la résine de cannabis en contient entre 8 et 30%. Sa première apparition en Algérie remonte dans les débuts des années 2000, à l’époque où le Maroc commencé par utiliser davantage du THC dans la culture de haschisch avant d’envoyer des dizaines de tonnes de ces poisons vers le territoire algérien. Faire augmenter le taux du THC dans la drogue c’est aussi faire abaisser et détruire peu à peu la santé des consommateurs.
En ciblant la santé publique en Algérie par le renforcement du THC dans la drogue, le Makhzen veut détruire la jeunesse algérienne. Une catégorie de la société civile qui a brutalement payé un lourd tribut à cause des effets néfastes que représente le haschisch marocain sur la santé humaine.
En Algérie, on dénombre officiellement plus d’un million de consommateurs de haschisch marocain, chiffre rapporté par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Chaque année, des milliers de jeunes accros aux joints bourrés de kif traité et autres substances chimiques se présentent aux niveaux des Centres de traitement de la toxicomanie à la recherche d’une aide pour arrêter la drogue. D’autre part, durant l’année 2021, le Commandement de la Gendarmerie nationale a saisi plus de 52 tonnes de haschisch marocain à travers de nombreuses opérations anti-
stupéfiants menées aux quatre coins du pays.
En outre, des milliers d’individus impliqués dans le trafic de haschisch marocain ont été arrêtés au cours de la même période précisée. Aussi, au cours des dix dernières années, la Gendarmerie nationale a réussi d’éliminer plus de 1.080 tonnes de haschisch marocain dans le cadre de la guerre à la drogue.
Sofiane Abi