Le président de la CAF en Côte d’Ivoire pour éviter CAN-2021

Coupe d’Afrique des Nations 2023

Le président de la Confédération africaine de football est en Côte d’ivoire. Objectif : s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 prévue du 23 juin au 23 juillet 2023. Derrière cet objectif, tout construire pour éviter une déception à l’image de celle organisée au Cameroun en 2022. La CAF veut imposer de nouvelles options pour échapper à toutes déceptions et faire relever le niveau de cette compétition qui laisse très souvent de mauvaises empreintes qui se répercutent sur l’image de la Confédération africaine de football.

Redorer l’image de la CAN
La CAF veut son produit avant les dates arrêtées. A commencer par l’état de toutes les infrastructures sportives appelées à abriter l’événement. Derrière ces exigences, il y a d’autres conditions qui limiteraient en faveur d’une réussite de cette CAN-2022, notamment le respect des règles et lois du football. Pour être rassuré de l’état d’avancement, le président de la CAF est reçu ce lundi, par le président de la République Alassane Ouattara, le Premier ministre Patrick Achi et des dirigeants du football ivoirien. Cette troisième visite officielle de la délégation de la CAN est d’éviter les erreurs de la dernière CAN où nombreuses étaient les équipes qui avaient dénoncé l’accueil des délégations, l’état des terrains, le mauvais arbitrage…

Se poser en label plutôt que…
Une CAN 12 buts inscrits en 12 matchs, la 1re journée s’est révélée particulièrement peu prolifique et spectaculaire. «Cette moyenne d’un but par match est tout simplement la deuxième plus faible moyenne pour une 1re journée de CAN depuis 1996 et le passage à 16 équipes (après les 0,63 but de 2002)» non seulement mais également avec le «show» de l’arbitre Janny Sikawze, qui s’est distingué par des décisions déroutantes qui a gâché la fin de match de Tunisie-Mali (0-1), à la 85e minute, avant de se raviser, puis définitivement à la 89e minute alors qu’un long temps additionnel était à prévoir. Puis les ratés sur l’hymne de la Mauritanie qui ont offert une image déplorable du football africain. Le président de la CAF devra éviter qu’un autre drame ne se produise comme celui du lundi 24 janvier 2022 dans le nouveau stade d’Olembé. La fête a viré à la tragédie quand, une heure avant le coup d’envoi, l’ouverture imprudente d’une porte à l’entrée Sud a conduit à un engorgement de spectateurs et à une bousculade meurtrière. Huit personnes ont perdu la vie, dont un enfant de 6 ans.

Comment oublier celle du Cameroun ?
On se rappelle aussi de la piètre qualité de la pelouse du stade Japoma de Douala après la défaite de l’Algérie face à la Guinée équatoriale (0-1). Qui a fini par une délocalisation d’un quart de finale et d’une demi-finale à Yaoundé. Le tout sans une explication claire de la CAF qui a transféré les matches de Japoma à Ahidjo, après le drame d’Olembé. «Au mépris de toute une petite économie qui avait misé sur la CAN et au grand dam des populations de Douala qui ont vécu des affiches parmi les plus belles de la CAN comme Côte d’Ivoire-Algérie, Égypte-Côte d’Ivoire ou encore Cameroun-Gambie», rapportait un envoyé spécial. Quel sens donner à cette visite officielle ? Elle se tiendra sous l’œil de Didier Drogba, une même histoire que celle du Camerounais espérant qu’elle mettra en vitrine le développement pas que celui du football mais un engagement de la CAF à faire la différence entre celle qui se prépare et les précédentes.

CAF pour appuyer Drogba ?
D’autres soupçonnent aussi l’homme d’affaires de chercher à s’immiscer dans les élections pour la présidence de la Fédération ivoirienne de football, programmées pour le 23 avril.
Alors que le scrutin avait été reporté en 2020 en raison des profondes divergences au sein de la famille du football ivoirien, ce qui avait débouché sur la mise en place d’un comité de normalisation à la tête de la FIF, Motsepe pourrait tenter de pousser pour un candidat unique (Didier Drogba) ? C’est en tout cas le bruit qui court à Abidjan…»
Résumé de H. Hichem