« Qu’attend l’Etat pour passer à la liquidation du Groupe Tahkout ? »

Des producteurs d’émissions TV et cinéma montent au créneau

Ce sont des producteurs (cinéma, émissions TV…) désemparés qui se sont présentés à notre rédaction pour lancer un SOS en direction des plus hautes autorités du pays. En effet, ces derniers ayant déjà subi les répercussions négatives de la pandémie Covid-19 qui les a mis au chômage forcé, ils n’arrivent toujours pas à récupérer leur argent des différents partenaires dont le groupe Tahkout, et plus précisément la chaîne TV Numidia News. Fort d’une décision de justice finale, ces producteurs ne savent plus à quel saint se vouer et en appellent à la plus haute autorité du pays pour trouver une solution. «Nous nous trouvons aujourd’hui en difficulté, d’ailleurs beaucoup ont mis la clé sous le paillasson», nous déclare un producteur d’émissions TV qui a voulu garder l’anonymat pour des raisons évidentes, avant d’ajouter «nous avons signé un contrat avec la Sarl Numidia TV en 2018. Tout se passait bien, et nous avions, selon ledit contrat trois traites. Nous en avons reçu deux, mais jamais la dernière. Nous avons donc entamé une action en justice et obtenu gain de cause en 2020, en seulement 4 mois grâce à un gros travail de la justice. Nous avons donc une décision exécutoire. Le patron du groupe Tahkout qui possède 45 sociétés se trouve en prison. Un administrateur a donc été désigné pour gérer les affaires courantes. Nous avons tenté de le voir, en vain. Il ne reçoit personne. Comment faire pour récupérer notre argent ? Qu’attends l’Etat pour passer à la liquidation du groupe Tahkout ? Nous avons des familles à nourrir, soit 28 emplois directs et 100 indirects. Pourtant, un Fonds des avoirs et biens confisqués ou récupérés dans le cadre des affaires de lutte contre la corruption a été créé dans le cadre des dispositions de la loi de Finances complémentaire pour 2021, publiée au Journal Officiel N°44. Il contient plus de 4.900 milliards de centimes, sans compter les 1.000 milliards évalués lors de la dernière saisie des voitures, camions et bateaux de Tahkout. C’est dire que l’argent est disponible. Entre temps, nous devons payer la Casnos, Cnas, les impôts…Comment faire ? A quoi servent alors la mobilisation et la récupération des biens ?». «Nous, nous sommes victimes, doublement d’ailleurs», nous lance ce producteur qui en appelle aux responsables concernés pour libérer cet argent qui servira aussi à la relance de la machine économique. Ces producteurs ont des droits et des devoirs. Ils doivent être protégés et non être mis en difficulté, comme c’est le cas aujourd’hui. Cela dure depuis des années et personne ne vient les réconforter, eux qui sont aujourd’hui à genou.