Des soins de base de qualité pour une meilleure prise en charge des patients

Annaba

Le secteur de la santé dans la wilaya de Annaba a réussi à relever le défi en assurant des soins de base à la population par le biais d’un réseau de structures et d’unités de santé de proximité qui disposent d’un personnel médical fournissant au malade les soins et le suivi médical de base.A travers un réseau de services de santé de proximité qui comprend plus de 120 unités consistant en des salles de soins et des cliniques, le secteur de la santé d’Annaba évolue à « un rythme soutenu » en termes de qualité et de suivi sanitaire de base pour la population, a souligné à l’APS le directeur local de la santé, Abdenacer Damache, à la veille de la journée mondiale de la santé (7 avril) relevant que les soins de base constituent « la pierre angulaire » sur laquelle est bâtie la pyramide sanitaire.
Il a ajouté que dans le cadre d’une vision ambitionnant la valorisation des investissements publics dans le domaine de la santé, le réseau de santé de base a bénéficié de l’appui technique des staffs médicaux nécessaires pour effectuer les missions et garantir une prise en charge efficace du patient.
L’accent a été également mis sur la garantie d’une présence sérieuse et efficace du médecin au niveau des salles de soins et le rapprochement des services de soins spécialisés des cliniques, en plus de l’initiative du médecin référent, lancée auprès de plusieurs unités de ce réseau, qui permettra de réduire la pression sur le Centre hospitalo-universitaire (CHU) et de limiter son rôle principalement à la prise en charge spécialisée, à la recherche et à la formation, a-t-il détaillé. Le réseau des cliniques qui sera renforcé d’ici le deuxième semestre de l’année en cours par trois (3) nouvelles cliniques et portera ainsi leur nombre à 13, assure une couverture sanitaire à raison d’une clinique pour 20 000 habitants, a souligné M. Damache.
Le responsable local du secteur a, dans le même volet, ajouté que dans d’autres communes éloignées comme celle de Séraidi, la couverture sanitaire est d’une (1) clinique pour 8.000 habitants, alors que la moyenne en vigueur est d’une (1) clinique pour 24.000 habitants.
Un certain nombre de cliniques à Annaba, dont celles de Sidi Achour et du 8 mai 1945, offrent des services de santé spécialisés dans le domaine du dépistage, du diagnostic et du traitement des maladies rénales, urinaires, cardiaques et également les maladies internes, la gynécologie en plus de la chirurgie dentaire, tout en assurant le suivi des patients, a-t-on encore souligné.
Dans le cadre de la valorisation des investissements publics dans le secteur de la santé, l’accent est mis sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients, en élaborant une carte sanitaire qui assure une utilisation optimale des structures et des capacités disponibles ainsi qu’une performance qualitative des staffs médicaux.
Un pôle régional des urgences médicales bientôt en service
Il est prévu, dans ce cadre, l’entrée en service, au début du second semestre de l’année en cours, d’un pôle régional des urgences médico-chirurgicales à El Bouni avec une capacité de 140 lits, en plus d’un Centre régional de transfusion sanguine d’une capacité de 100.000 poches/an, en plus du lancement de la réalisation d’une unité d’hémodialyse pour les insuffisants rénaux.
Aussi, le Centre anti-cancer d’Annaba demeure un modèle en matière de gestion, d’organisation et de la qualité de la prise en charge des patients, selon les témoignages de nombreux malades et de cadres du secteur de la santé de la wilaya, approchés par l’APS.
Depuis son entrée en activité en 2015, ce Centre s’est doté d’équipements médicaux numériques qui ont permis à ses staffs médicaux d’être au diapason des plus récentes technologies dans le domaine et d’assurer une prise en charge de qualité pour près de 4.000 malades par année, selon ses responsables qui ont relevé que le CAC d’Annaba enregistre annuellement 1.300 nouveaux cas de cancer, dont 40 % de cancer du sein.
La satisfaction exprimée par les patients et leurs proches est le résultat des efforts importants déployés par les médecins et les gestionnaires de cette structure, dont Pr. Hanane Djeddi, chef du service d’oncologie du CAC, qui fait part, de son côté, de sa satisfaction du travail de sensibilisation mené par le Centre en collaboration avec plusieurs associations en matière de dépistage précoce du cancer.
Selon la même praticienne, la majorité des nouveaux cas sont précocement dépistés aux premiers stades de la maladie, permettant ainsi une prise en charge de qualité du patient et une réduction du coût du traitement pour le Centre, contrairement à ce qui prévalait auparavant.