Algérie – Cameroun Entre conscience et inconscience

En parallèle, il faudrait bien trouver les énergies capables de redémarrer sur des bases nouvelles et surtout solides. «J’aime les échecs, ils nous incitent à faire le tri, pour faire apparaître au grand jour, et sans rougir les causes et ses responsables», dixit Djamel Belmadi, le sélectionneur des Verts.
En attendant le 21 avril 2022, l’espoir semble résister à toutes les informations qui circulent, notamment celles données par une poignée de consultants qui, depuis les plateaux télés, étouffent tous les espoirs, ce que réfutent la majorité des Algériens, convaincus qu’ils ne sont pas les meilleurs experts. «Ils pensent nous enchaîner avec leurs analyses qui sont contraires à celles des experts internationaux… Ils dénigrent le sélectionneur, cet homme qui a fait renaître l’Equipe nationale. Aujourd’hui le voilà mauvais, il continue à être la cible d’une chaîne que je préfère taire. Ils continuent à évoquer les différentes hypothèses de départ, au lieu de nous étaler les hypothèses des sanctions contre l’arbitre Gassama et le Cameroun».

La contre-attaque de l’EPTV
La Télévision algérienne a répondu ce vendredi 8 avril à la Fédération algérienne de football : «L’EPTV a respecté fidèlement les consignes de la FIFA, au lieu de 10 caméras recommandées, nous en avons installé trois autres sans que la FIFA nous le demande, soit au total 13 au lieu de 10». Alors que l’ex-président de la FAF avait établi un lien direct entre l’élimination des Fennecs et la qualité de réalisation des équipes techniques. «Le réalisateur de la rencontre Algérie-Cameroun, Yazid Belkout, n’a pas été tendre. Il expliqua que «la mission de Gassama n’était autre que de faire éliminer l’Algérie de la Coupe du monde». Pour l’ancien arbitre Mohamed Zekrini, consultant maison de l’ENTV, l’élimination est la conséquence d’une stratégie cachée depuis les hautes sphères du football africain». Revenant sur le premier but des Camerounais, il estima pour sa part que s’il n’a pas sifflé faute, «c’est qu’il a voulu accorder le but» avant d’ajouter «il savait très bien qu’il y avait faute sur Aissa Mandi lors de l’action, et ce qui étonne les professionnels, ce sont ces fautes que tous les débutants en arbitrage sanctionnent». Se référant aux règles FIFA, un expert français juge qu’un gardien dans sa surface est protégé et selon les mêmes règles, «l’arbitre est tenu de siffler toutes les infractions contre lui».

Des fautes qu’aucun arbitre ne peut ignorer
«Dans le but du Cameroun, il y a trop de fautes dans une action que l’arbitre ne peut considérer comme erreur humaine, mais dans un esprit logique qui est celui d’ignorer et négliger délibérément cette faute par cet arbitre de classe mondiale désigné par la FIFA pour arbitrer une rencontre comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde… Pousser un défenseur contre son gardien de but est une faute qui devrait être sanctionnée par un coup franc. Un gardien de but dans sa surface de réparation a tout le droit, et le temps d’effectuer un jeu sur le ballon sans être contacté, de plus poussé agressivement un joueur par le cou doit être sanctionné par un carton jaune» et de rappeler également qu’un «joueur offensif entrant en contact avec le ballon dans la main est immédiatement sanctionné tout comme un gardien qui perd l’équilibre est automatiquement un coup franc». Le spécialiste fera remarquer que de nombreuses infractions ont été commises par l’arbitre qui a jugé ignorer totalement les observations de la VAR, notamment sur les deux penaltys au profit des Verts, non sifflés.

«Le but de Slimani était valable»
S’attardant sur le but de Slimani, le spécialiste fera observer que dans l’action démesurée, les règles de la FIFA ont été une nouvelle fois «écrasées» par Gassama qui n’a pas appliqué, comme cela devrait, finalement, se faire. Sur le but «comprenant ce qui constitue une main selon les règles FIFA, et avec quelle partie du corps le joueur peut entrer en contact. Une épaule et le haut de l’épaule ne constituent pas une faute illégale et ne peut être considéré comme une main… Dans cette action, Slimani s’est élevé alors que le ballon était encore en l’air, il n’a pas élevé le bras ou la main. Nous devons conclure que le but est valable alors que l’arbitre, au retour du VAR, indiquait que le ballon a touché l’avant-bras de Slimani, ce qui est faux».
Le 21 avril n’est pas loin, tout comme le verdict qui orientera ses projecteurs sur le centre du football africain et sur le football européen.
H. Hichem

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