Sourd ou muet, le football algérien se veut optimiste !

Peu importe que la réunion du bureau fédéral se soit tenue hier lundi, ou se tiendra le 17 prochain comme le souligne le président de la Fédération algérienne de football, Charaf-eddine Amara, qui annonce avoir annulé celle d’hier lundi. Et cela, même si les textes stipulent que «si les 2/3 des membres décident de tenir une réunion, il doit s’y conformer. Ceci d’une part, et d’autre, il faut noter que lors de la réunion d’urgence, neuf membres du BF avaient voté pour que la réunion ait lieu le 11 avril 2022.
Ces tiraillements expliquent le mal qui ronge l’instance du football national. Ça fume et tout semble aller pour durer. C’est cette mauvaise relation qui prend de l’âge depuis l’élection de l’ex-président de la FAF et ses membres du BF. La division ne se cache plus, elle est visible, et tout le monde en parle, notamment après l’élimination des Verts de la Coupe du monde.

«J’y suis, j’y reste»
Depuis, les membres du bureau fédéral semblent avoir pris la décision de ne pas partir, ce qui explique, pour certains, son retour aux affaires. Comment recentrer les enjeux et permettre au football d’évoluer et de se mettre à l’étage des grandes fédérations internationales du football. Cela n’est pas un exercice difficile lorsque les efforts se mobilisent. Des membres veulent y rester, ne pas partir, le climat s’y prêterait à leurs envies, à leurs intérêts, à leur mode de vie. «Ils ferment portes et fenêtres au respect des décrets exécutif n°15-340 du 28 décembre 2015, complété par le décret exécutif n° 21-60 du 8 février 2021, relatif notamment au cumul de responsabilité». Un sujet phare qui reste collé au tableau de l’actualité sportive. C’est ce qui est dénoncé, qui a fait l’objet de débat, un sujet qui ne s’appauvrit pas au contraire.

Le BF vieillit
Le parcours du BF est dénoncé. Il a vieilli, à tort ou a raison, la majorité est là, elle l’atteste, rien n’a bougé par rapport à ce qui a été attendu par le sport. Ils ont une expérience. Ils ont acquis une expérience, peut-être, mais pas celle qui s’accommode aux exigences d’une nouvelle ère du football. Il faut changer de style de travail, changer de combinaison, s’ouvrir au football, le rendre plus vivant, plus efficace, lui donner la parole, c’est tout cela que réclame ce sport, ce sport c’est beaucoup, c’est la formation, l’écoute, la motivation, la mobilisation.

Le MJS avertit
Pourquoi le ministère de la Jeunesse et des Sports avait réagi si les choses étaient organisées pour rendre le football meilleur qu’il ne l’était ? Pour le ministre, il était important qu’il hausse le ton en direction des membres de la Fédération algérienne de football, de ceux qui ne voudraient pas se détacher de la formule du cumul. Des responsabilités sont touchées par le cumul des responsabilités «exécutives, électorales et administratives au sein de l’instance fédérale algérienne».Voila ce à quoi le ministre ne cesse de huiler cette machine qui produit des rappels à ceux qui ne veulent pas se détacher du cumul. Et pour ne pas rater l’application de ces décrets, l’instance centrale de la jeunesse et des sports avertit «les instances du football, y compris la FAF, et toutes les associations ont un délai de 10 jours pour régler cette problématique qui dure. Ainsi, les concernés auront jusqu’au 15 de ce mois».
H. Hichem