« El-Mselli », une tradition incontournable pour mijoter des plats traditionnels

Tébessa

De nombreuses familles de Tébessa continuent de perpétuer la tradition en préparant «El-Mselli» utilisé pour mijoter de multiples plats traditionnels qui agrémentent la table du f’tour durant le mois de Ramadhan.
Faisant partie des traditions culinaires authentiques de la région, El-Mselli conserve sa place centrale durant le Ramadhan pour les familles tebessies, en dépit de l’apparition de multiples nouveaux plats, à l’instar des soupes de légumes et de fromage, des divers salés et des salades variées.
Vers la mi-Chaâbane, mois du calendrier hégirien précédant le Ramadhan, les familles commencent ainsi à préparer El-Mselli en achetant la viande et les épices nécessaires, a indiqué à l’APS, Amel Hafdhallah, spécialiste en cuisine traditionnelle, assurant que sa famille comme d’autres familles de Tébessa restent attachées à cette tradition.
El Mselli, selon Mme Hafdhallah, nécessite d’acheter de la viande ovine ou bovine (la quantité dépend du budget de chaque ménage), de la découper en morceaux de taille moyenne pour que la forme soit préservée à la fin de la cuisson en plus de l’ajout de graisse qui sera broyée afin qu’elle puisse fondre entièrement.
«Les grands-mères utilisaient jadis un récipient en cuivre pour cuire El-Mselli appelé «S’tal», mais les femmes se contentent aujourd’hui de récipient plus lourd, où la viande et la graisse sont placées pour mijoter à petit feu avant d’y ajouter d’importantes quantités d’oignon et de sel pour faciliter la cuisson et favoriser ensuite la conservation, a précisé la spécialiste en cuisine traditionnelle.Le contenu est mélangé de temps à autre pendant la cuisson qui peut prendre jusqu’à trois heures, en évitant strictement d’ajouter la moindre goutte d’eau au risque de compromettre toute la préparation, affirme cette spécialiste culinaire.