Cafouillage en pleine saison footballistique

Les acteurs censés mettre de l’ordre dans cette discipline n’arrivent pas à calmer le jeu, et surtout à s’ouvrir sur de nouveaux horizons.
Perte de temps, clament certains, pourquoi devons-nous vivre un tel climat alors que l’Algérie, terre de football, est censée être la véritable vitrine de football pour les autres nations africaines. Échecs sur échecs sur terrain, y compris au sein de la Fédération algérienne de football qui continue à faire face aux mêmes défis depuis des lustres, et la prolongation selon divers observateurs ne sera pas sifflée dans un bref délai, puisque les mots et les scénarios ne cessent de se croiser.

Mettre fin à toutes ses crises…
L’actuel bureau fédéral finira-t-il par mettre au défi une autre équipe ? Cédera-t-il ses fauteuils à d’autres élus ? Le président reprendra-t-il ses cartes pour les confier à une autre personne capable de faire la différence ? Capable de mettre fin à toutes ces crises qui déstabilisent et empêchent tout développement ? Un confrère a-t-il raison d’écrire sur sa page «Si la FAF vit sa crise d’adolescence, ses membres sont autant capricieux qu’un jeune écolier, la sélection nationale n’est pas en marge et attend, un mois et demi avant la reprise, un seigneur pour la conduire sur le droit chemin…» ?

«Com’ et Info», objet d’affrontement
A cela, disant tout simplement, pourquoi de tout temps, l’information et la communication au sein de l’instance fédérale font souvent l’objet d’affrontement entre ceux qui en font une dimension essentielle du football, et ceux qui n’arrivent pas à le comprendre, que le football n’est pas un terrain de diversement, mais plutôt de réflexion, d’étude, de recherche et de mise en œuvre des plans de développement qui mobiliseront les professionnels et dont l’intérêt, le seul intérêt, est d’éviter à ce sport tout dérapage ? Ce qui se passe depuis prés d’une année, n’est inscrit dans aucun canevas, d’où il est urgent d’assurer un changement en profondeur de la culture de gouvernance à tous les niveaux, afin que celle-ci soit solidement axée sur le respect de la transparence et de la responsabilité, de l’adhésion sans réserve aux valeurs éthiques les plus élevées, la solidarité et le souci du bien commun.

Belmadi veut sa revanche ?
Le football est bien plus que de marquer des buts, remporter des victoires et des titres. Djamel Belmadi l’a bien compris, mais qu’en-est-il de ceux qui livrent bataille pour assurer une place au sein de la FAF, à la veille de nouvelles échéances. L’Équipe nationale est à l’arrêt et personne ne semble y penser. Amara Charaf-Eddine (il a démissionné avant de revenir sur sa décision), avait dans l’une de ses récentes déclaration affirmé sans conviction que le dossier Belmadi est «en bonne voie». Il aurait même eu le temps de communiquer avec le sélectionneur des Verts à propos de son avenir qu’il croit déjà ficelé. Qu’en est-il de son renouvellement ? Attendre le 21 avril, date d’annonce du verdict par la FIFA sur le match Algérie-Cameroun ? Le sélectionneur qui aurait affirmé à ses amis qu’il ne quittera pas son fauteuil et qu’il reviendrait remettre sur la table sont contrat, certainement après ce mois sacré.

Une autre équipe avec
de nouvelles options
Mais en attendant, Djamel Belmadi qui jouit d’un soutien indéfectible du public des Verts, répondrait favorable à la nation qui le soutient, s’engagerait à renouveler son contrat jusqu’en 2026, soit pour quatre années pleines. Il «sait que laisser tomber l’Équipe nationale au moment où des échéances importantes se profilent à l’horizon, serait attentatoire à l’avenir immédiat des Verts», estime un confrère. Objectif à court terme, qualifier l’Algérie en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 en Côte d’Ivoire. Et prendre sa revanche lors du Mondial-2026. Mais il sait aussi qu’il n’aura plus désormais la même indulgence de la part de ceux qui le protégeaient. Les méthodes changent, l’expérience du passé lui sera une base de travail, ses relations avec certains joueurs ne seront plus les mêmes, de nouvelles conditions s’imposent «seule la sélection primera». Et Belmadi n’est pas contre cette petite «révolution», lui qui s’est senti comme trahi lorsque la sentence du match face au Cameroun est tombée. «Belmadi a assumé l’échec dans son ensemble, sans toucher à la fierté des uns et des autres. Il a aussi mis en garde contre toute forme d’inepties débitées à son égard», fera remarquer un confrère.
H. Hichem