Fattani ouvre le feu sur Rebrab

presse écrite Fermeture du quotidien Liberté

Au lendemain de l’annonce arbitraire de la fermeture du journal Liberté faite par son propriétaire et actionnaire majoritaire Issad Rebrab, le directeur général du quotidien L’Expression et l’un des membres fondateurs du journal Liberté, Ahmed Fattani, est sorti de son silence tout en rapportant des révélations sur cette affaire. En effet, le directeur général du quotidien L’Expression a déclaré hier que le journal Liberté lui dépend, qu’il était sa propriété, qu’il était le premier à avoir l’agrément autorisant l’ouverture de Liberté, et que le titre de Liberté lui appartient. C’est lors d’une conférence de presse qu’il a animé hier en compagnie de son avocat maître Bitam, que le directeur général du quotidien L’Expression, l’un des membres fondateurs du journal Liberté, a déclaré devant la presse nationale que le titre du journal Liberté dont la mort a été actée, il y a quelques jours seulement, après la décision de l’actionnaire majoritaire, Issad Rebrab, de liquider la boite éditrice, était tout simplement sa propriété. Sur ce registre, le directeur général de L’Expression n’a pas manqué de rappeler avoir gagné un procès, tenu le 8 mars dernier, contre l’homme d’affaires Issad Rebrab confirmant ainsi que le titre lui appartient. «Pour clôturer définitivement l’histoire sur la fondation du quotidien Liberté, j’ai décidé de faire appel aux médias pour porter à la connaissance du grand public un sujet sensible, parce qu’il s’agit de l’avenir de la presse nationale. Depuis 1988, une période de l’année durant laquelle le champ médiatique privée est né au pays et jusqu’à l’ère de la démocratie, j’étais confronté à plusieurs défis. Le quotidien Liberté je l’ai moi-même crée en date du 27 juin 1992. Le jour de l’assassinat du Président Boudiaf, le 29 janvier 1995, j’étais dépossédé de ce titre par Issad Rebrab dans des conditions immorales et illégales commis par l’homme d’affaires», déclare Ahmed Fattani après des dizaines d’années de mutisme. «Le titre de Liberté c’est moi qui l’ai crée aussi», poursuit-il devant la présence des médias. «Il y a deux semaines avant que le seul associé majoritaire et milliardaire Issad Rebrab ne décide de dissoudre avant de fermer le quotidien Liberté, cet homme d’affaires avait mis à la porte 118 employés», dira Ahmed Fattani. Après avoir passé en relief et défendu bec et ongles le bilan de son parcours professionnel, Ahmed Fattani s’est dit dépossédé de ses droits par Issad Rebrab. Des droits qu’il compte restituer.
S. Abi