Une délégation d’experts européens à Alger cette semaine

Evaluation des activités d’Algerac

Une délégation d’experts relevant de l’Organisation européenne de coopération technique arrivera cette semaine à Alger afin de procéder à une évaluation préliminaire des activités de l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), a fait savoir le directeur général de cet organisme, Noureddine Boudissa.
Cette évaluation préliminaire intervient dans le cadre de la préparation de l’opération d’évaluation globale par l’Autorité européenne d’accréditation, qui devrait avoir lieu en février 2023.
Cette opération qui sera effectuée dans une période de 15 jours, permettra selon le même responsable, d’évaluer la capacité d’Algerac à élargir ses domaines d’accréditation internationale à de nouvelles spécialités. Elle permettra également de mettre en place un plan d’action permettant de renforcer la qualité et le système de fonctionnement de l’organisme.
M. Boudisa a indiqué qu’Algerac vise actuellement à obtenir une accréditation internationale dans 7 domaines supplémentaires. Et ce, poursuit-il, dans le but d’être au diapason avec l’évolution que connaissent les secteurs d’activité économique, entre autres, les laboratoires médicaux et pharmaceutiques.
Il a révélé, en outre, que l’organisme entamera, au cours de l’année 2022, l’examen des premières demandes d’obtention d’un certificat d’accréditation spécifique aux dispositifs médicaux (norme ISO-13485), premier du genre en Algérie.
Algerac dispose actuellement d’une accréditation internationale dans 3 normes relatives aux laboratoires et analyses, aux normes de normalisation et à l’inspection et au contrôle, ce qui permet aux entreprises d’obtenir des certificats de conformité algériens valables au niveau international, renforçant ainsi les possibilités d’exportation du produit national.
D’autre part, le DG d’Algerac a mis l’accent sur l’impératif d’adapter le volet législatif aux exigences du développement de l’accréditation, notamment en rendant ce certificat obligatoire.
Cet instrument concernait, a-t-il souligné, tous les secteurs dans les pays développés, y compris le sport, le tourisme et la culture.
Il faut encourager le plus grand nombre d’organismes d’évaluation et de conformité en Algérie qui en compte 2.000, à adhérer au processus d’accréditation auprès d’Algerac et à leur assurer le financement nécessaire, selon le même responsable.
M. Boudissa a proposé la création d’un fonds spécial pour accompagner ces instances dans la demande d’obtention de certificats d’accréditation.
Notant que le nombre de laboratoires accrédités par Algerac en Algérie n’est pas suffisant, il a précisé qu’il existe 12 laboratoires seulement accrédités spécialisés dans le contrôle des produits alimentaires au niveau national.
Entre 2020 et 2021, Algerac a signé plusieurs accords avec des entreprises nationales des secteurs public et privé et avec des organisations patronales en vue de promouvoir l’accréditation en attendant la régulation du cadre législatif en fonction des besoins exprimés.
Au total, 130 instances ont obtenu le certificat d’accréditation alors qu’Algerac ambitionne de relever ce chiffre à 240 instances sur les quatre prochaines années.
Selon le DG de l’organisme, plus de 60 laboratoires se préparent à obtenir les certificats d’accréditation par Algerac et 75 autres dans le domaine du contrôle.
Par ailleurs, M. Boudissa a fait savoir que l’Algerac s’attèle à renforcer ces relations avec les instances africaines d’accréditation, offrant ses services au profit des organismes d’évaluation de la conformité au niveau africain.
Manel Z