Le secteur de l’énergie et des mines retrouve le bon rythme

Près de 4,9 milliards DA alloués à la réalisation de 26 projets miniers

L’Algérie veut exploiter au mieux ses ressources énergétiques et minérales. Un programme englobant 26 projets de recherche dans le domaine de la prospection et de l’exploration minière a été mis en œuvre par le ministère de l’Energie et des Mines, a indiqué, avant-hier, le ministre de tutelle, Mohamed Arka, accompagné du ministre de l’Industrie, Ahmed ZEghdar, depuis la wilaya de Boumerdès. Ce programme vise à valoriser les richesses minérales laissées en jachères ou sous-exploitées afin de « produire des matières premières minières locales et à mettre fin à l’importation dans ce domaine dans les plus brefs délais », a souligné M. Arkab.
« Une enveloppe de 4,9 milliards dinars a été débloquée pour la réalisation dudit programme, qui sera mis en œuvre entre 2021 et 2023 dans 35 wilayas », a-t-il précisé, affirmant que ce programme de recherche « s’inscrit dans le cadre de la stratégie du secteur visant la réalisation de 100 projets miniers à l’avenir ». Il a souligné le rôle de l’Office national de la recherches géologiques et minières, (Orgm), relevant du Groupe industriel minier Manadjim Eldjazair (Manal) dans la relance du développement du secteur minier au niveau national.
« L’Orgm dispose des moyens matériels et humains et de l’expérience nécessaire pour la réalisation de tous les programmes du Gouvernement dans le domaine de la recherche et de l’exploration minière à l’avenir », a-t-il indiqué, ajoutant que « nous espérons que ce soit le véritable départ du domaine des mines en Algérie et à réaliser le succès attendu dans ce domaine de la part de l’Office qui pourrait contribuer à la relance et au développement du domaine minier au niveau national, en sus d’ouvrir de multiples ateliers afin de réduire la facture d’importation des matières premières minières lourdes, par l’ouverture de nouvelles mines à travers tout le pays, et ce, avec le soutien et l’accompagnement du département ministériel ».

La Sonatrach en tête du classement des 500 meilleures entreprises africaines
Plusieurs mégaprojets miniers sont déjà relancés depuis la mise en place du programme national du développement minier visant l’exploitation principalement des éléments majeurs, répertoriés par le ministère de tutelle, très rentables et très recherchés dans le secteur industriel et des nouvelles technologies. Les investisseurs locaux et étrangers attendent la publication prochaine de la nouvelle loi sur les Mines pour se lancer dans ce secteur. Un secteur aussi porteur que celui des hydrocarbures. Un domaine dans lequel l’Algérie excelle. Selon le dernier rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep),
« l’Algérie est arrivée en tête des indices d’investissement en matière d’explorations pétrolière et gazière au niveau arabe durant le premier trimestre de 2022, notamment, après la découverte par le groupe Sonatrach de trois explorations pétrolière ».
L’Organisation a pris le temps d’énumérer dans son rapport toutes les découvertes réalisées par la Sonatrach au cours du premier trimestre de l’année en cours, malgré le contexte de crise. « Au niveau des pays arabes, les données disponibles font état de 13 nouvelles découvertes de pétrole et de gaz au premier trimestre 2022 dont 12 découvertes au niveau des Etats membres de l’Opaep (…) », a-t-elle noté, évoquant « les indicateurs positifs d’investissement dans les opérations d’exploration durant le 1er trimestre 2022, et leurs répercussions sur la stabilité des marchés pétroliers dans le monde ». Malgré la baisse des investissements de l’exploration et de la production l’année dernière de près de 23% à ceux de la période de l’avant Covid-19, selon la même source, la Sonatrach a su maintenir sa performance et surmonter les effets de la crise sanitaire et économique internationale. Son chiffre d’affaires a augmenté de 70% en 2021, atteignant les 34 milliards de dollars de revenus, contre 20 milliards de dollars en 2020. Depuis le début de l’année en cours, la compagnie pétrolière publique a signé plusieurs accords stratégiques avec ses partenaires, italiens, russes et chinois dans le domaine pétro-gazier.
« L’année 2022 commence sous de bons auspices pour le groupe » a indiqué le Président-directeur général de la Sonatrach, il y a quelques semaines. La Sonatrach prévoit d’investir au cours de cette année 8 milliards de dollars. Malgré les changements géopolitiques dus à la guerre en Ukraine, la compagnie vise haut et loin. Elle arrive, d’ailleurs en « tête du classement annuel des 500 meilleures entreprises africaines, réalisé par le magazine ‘’Jeune Afrique’’ en 2022, préservant ainsi son leadership au niveau du continent africain », selon le communiqué.
Samira Takharboucht