Affluence des malades chroniques aux urgences médicales

Ramadhan

Les malades souffrant d’affections chroniques, notamment de diabète, affluent en masse aux urgences médicales pendant le mois sacré du Ramadan, ont affirmé des chefs de services hospitaliers à Alger.
Selon les spécialistes, l’affluence des malades chroniques aux urgences médicales durant le mois sacré est due à l’instabilité de la maladie en raison du non-respect des consignes médicales données par les médecins avant et pendant ce mois, ce qui expose certains d’entre eux à des complications graves pouvant entrainer un coma.
Le chef de service des urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha, le professeur Rezki Issoulah, a affirmé que «son service recevait 110 à 120 cas urgents par jour, la plupart étant des malades souffrant de complications du diabète» qui n’ont pas respecté les recommandations de leurs médecins, liées au mois sacré et ont tenu à jeuner au péril de leur vie.
Concernant les urgences chirurgicales, le même responsable a précisé que le service accueillait quotidiennement et pendant le mois sacré 30 à 40 patients victimes de violences et d’accidents de la circulation notamment, soulignant qu’en général, le service n’est plus sujet à la même pression qu’il subissait au cours des dernières années.
Pour sa part, la cheffe de service des urgences médicales de l’établissement public hospitalier (EPH), Bachir Mentouri (Kouba), le Dr Chiraz Bouhafs, a précisé que 80% des urgences médicales reçus par l’établissement concernent les maladies cardio-vasculaires chez les personnes âgées, les troubles digestifs pour les autres catégories sociales, imputant cela au régime alimentaire de la société algérienne .Le service accueille près de 20 patients durant la nuit soit quelques heures après l’Iftar, a-t-elle ajouté.
Le chef de service de médecine interne de l’EPH de Zeralda, Dr Mohamed Makour a indiqué que le service des urgences reçoit 30 patients durant la journée et le double soit entre 60 à 70 patients pendant la permanence de nuit, les cas plus compliqués sont les malades souffrant de diabète de type 2 et qui observent le jeûne malgré les mises en garde des médecins.n