Dernière ligne droite pour le Code de l’investissement

Il sera présenté d’ici un mois au Conseil des ministres

Les répercussions de la guerre en Ukraine sur le secteur industriel de plusieurs pays européens et la fermeture de plusieurs usines de production peuvent profiter à l’Algérie. Une opportunité à saisir par les autorités algériennes pour attirer plus d’investisseurs étrangers sur son sol. C’est l’objectif de la nouvelle loi sur l’investissement, attendue depuis des mois. Ce n’est plus pour longtemps, selon le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a annoncé, avant-hier, lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale, la présentation en Conseil des ministres d’ici un mois de la nouvelle version du Code de l’investissement.

Une bonne nouvelle pour les investisseurs nationaux et étrangers qui attendaient la publication de la nouvelle loi sur l’investissement qui constitue une locomotive de la relance industrielle. « L’année 2022 se voulait une année économique par excellence grâce aux nombreuses facilitations accordées dans le domaine économique et en faveur de l’investissement », a indiqué le chef de l’Etat qui a rappelé, à l’occasion, les différentes mesures de soutien à l’investissement prises en faveur de la relance des projets d’investissements en suspens pour des raisons bureaucratiques irrationnelles. « Plus de 800 projets sur 900 projets d’investissement gelés ont été déloqués », a-t-il rappelé précisant que toutes les mesures prises dans ce sens « permettront la création de 52.000 emplois », ce qu’il a qualifié d’ « un miracle ».

Il a également évoqué la préparation d’une loi de Finances complémentaire pour l’exercice 2022 « en vue de prendre en charge les dépenses supplémentaires inscrites au titre de l’exercice en cours ». Les conséquences de la guerre en Ukraine sur la croissance de l’économie nationale et la hausse des prix des matières premières à l’international incitent les pouvoirs publics à augmenter les dépenses budgétaires pour soutenir l’économie nationale ainsi que le consommateur, première victime de la crise économique et financière qui touche le pays depuis plus de deux ans. La dépréciation de la monnaie nationale et l’inflation ont épuisé le pouvoir d’achat des Algériens. Également, à l’épreuve des spéculateurs qui profitent aussi de la crise économique pour imposer leur prix. L’Etat s’est engagé depuis quelques mois dans la lutte contre les spéculateurs. Le chef de l’Etat a rappelé, dans ce sillage, les efforts accomplis dans le domaine de la lutte contre la spéculation illicite qui « a été criminalisée en vertu d’une loi, en sus de la réglementation des opérations d’importation et d’exportation ».
Samira Tk