Le secteur vise à convertir plus de 50% de la production primaire d’hydrocarbures

Valorisation des ressources en hydrocarbures

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a dévoilé le montant alloué au programme d’investissement du groupe Sonatrach en Algérie, durant la période 2022-2026 qui avoisine, a-t-il indiqué, 39 milliards de dollars, dont 70% pour le secteur de l’exploration et de la production (27 milliards de dollars) et 20% pour le raffinage et la pétrochimie (8 milliards de dollars).

« Ce programme comprend plusieurs projets structurants d’envergure mondiale, dont certains sont en cours de réalisation ou à l’étude », a-t-il précisé.
Dans un entretien accordé au site « Algérie Maintenant », publié avant-hier dimanche, Mohamed Arkab a souligné que la valorisation des ressources en hydrocarbures constitue l’une des priorités du secteur, qui vise, a-t-il fait savoir, à convertir plus de 50% de la production primaire d’hydrocarbures, contre 32% actuellement. Annonçant, au passage, le lancement de plusieurs projets dans le domaine minier dans le cadre des efforts de diversification de l’économie nationale.
« Le Groupe ‘’Manadjim Al-Djazair’’ (Manal) ambitionnait de lancer plusieurs projets dans différentes wilayas du pays », a-t-il dit. Citant le projet de bentonite à Hammam Bougrara à Maghnia (Tlemcen), le projet de dolomite à Teioualt (Oum El Bouaghi), le projet de carbonate de calcium à Sig (Mascara), le projet de diatomite dans la même zone, le projet de feldspath à Ain Berber (Annaba), et le projet de baryte à Koudia Safia (Médéa), en plus du projet de chlore et ses dérivés, en partenariat entre le groupe « Gipec » et « Enasel », actuellement au stade de maturité.
Ces projets, a observé le ministre, s’ajoutent au projet intégré de phosphate, fruit d’un partenariat entre la société Asmidal (filiale de Sonatrach), le Groupe Manal et deux sociétés chinoises avec un investissement de l’ordre de 7 milliards Usd (sans compter les projets d’infrastructures connexes, estimés entre 5 et 6 milliards Usd).
Ainsi que celui (projet, ndlr) de mine de fer à Ghar-Djebilet (Tindouf) et le projet d’exploitation de gisements de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa).
A travers ces projets, a poursuivi le ministre de l’Energie et des Mines, le secteur cherche à valoriser les ressources minérales pour créer de la richesse, à rechercher en permanence de la valeur ajoutée, à créer des opportunités d’emplois, notamment dans les zones reculées et d’ombre, ainsi qu’à répondre aux besoins en matières premières utilisées dans diverses activités industrielles, notamment les industries manufacturières.
« Le département de l’Energie et des Mines tend également à réduire la facture d’acheminement de ces matériaux de l’étranger, qui coûtent annuellement au Trésor public des «sommes vertigineuses», et à exporter le surplus de certains matériaux », a ajouté Mohamed Arkab. Assurant qu’au regard des projets mentionnés, on peut dire que l’Algérie avance à pas sûrs vers le leadership au niveau continental dans le secteur des mines.
Evoquant le projet de phosphate intégré, le ministre a assuré que ce dernier avait atteint un stade suffisant de maturité et sera mis en œuvre selon un plan en trois phases, chacune d’une durée de cinq ans.
« Sa réalisation sera accompagnée d’un autre projet dans la région d’El Aouinet (Tébessa) relatif à la fabrication de produits de phosphate, qui fera de l’Algérie l’un des principaux producteurs et exportateurs d’engrais phosphatés au niveau international », a-t-il ajouté.

Rabah Mokhtari