Djamel Belmadi reprend les voiles

Arrivé en 2018 sur le banc de l’équipe d’Algérie, Djamel Belmadi a annoncé qu’il restera à la tête des Verts, et ce, lors d’un entretien accordé à la Fédération algérienne de football.

Dans cette seconde partie, le technicien de 46 ans a tenu à lever tout malentendu sur le cortège des faits que dressait certains contre ses bonnes intentions, celles d’aller de l’avant tout en reconnaissant que le football est fait de succès et d’échecs, et surtout d’angoisse qui couronne tout sélectionneur qui enfourche l’envie de gagner. Belmadi qui n’a pas peur des mots explique que sur le terrain, il n’y a pas que 11 joueurs. Ils trouvent aussi ceux qui se frottent les mains lorsque la défaite se pointe après les 90’ de jeu ou plus. Et pourtant, leur rôle aurait pu être encore plus déterminant dans un monde sportif saturé d’informations où chacun croit détenir la vérité. Sur les plateaux, le dossier Algérie-Cameroun est trituré, décortiqué, bouclé, voire enterré avant le verdict final de la FIFA.

Rester sur une première victoire
La confirmation de poursuivre l’aventure est déjà pour la grande majorité des Algériens une victoire et ses déclarations aussi déterminantes les unes que les autres permettent de croire que tout sera mis à plat pour relancer la mécanique. En attendant, qualification ou pas «nous sommes bien entrés dans le dur, mais une étroite fenêtre reste encore ouverte. Il nous appartient aujourd’hui de montrer nos capacités à finaliser avec doigté les prochaines échéances de qualification comptant pour la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Plus encore, renouer avec notre riche expérience pour faire retrouver le moral aux joueurs… Nous avons tant d’atouts à faire prévaloir».
Renforcer l’Equipe nationale
Pour la relance, il entend accueillir de nouveaux joueurs pour renforcer l’équipe nationale. «Il va y avoir l’avènement de joueurs qui vont devoir faire comme l’ont fait, en leur temps, Youcef Belaïli, Baghdad Bounedjah, Djamel Benlamri, Youcef Atal, Ismaël Bennacer», a-t-il indiqué. «J’invite les différents nouveaux à se mettre dans cet état d’esprit, à prendre des places s’il le faut, à montrer qu’ils sont au niveau pour faire de grandes choses», a ajouté l’architecte du sacre égyptien de 2019.

Des matches à l’intérieur du pays
L’autre souhait émis par le sélectionneur est d’aller vers le supporter qui est, dira-t-il «constamment avec nous, derrière nous, devant et avec nous et non pas l’inverse, c’est dans ce sens que nous allons programmer des matches amicaux ou officiels, là où les infrastructures de qualité existent… Pourquoi priver le Sud, Saoura, ou les autres wilayas Oran, Annaba, Constantine, Tizi-Ouzou… L’équipe nationale symbolise toute la nation. Nous irons jouer à Oran, puisque c’est un stade qui est déjà prêt pour les Jeux méditerranéens, mais je n’exclus pas d’aller jouer au 5-Juillet, ou à Baraki, un stade qui est en cours de finition».

Pas de brouilles entre lui
et le président de la FAF
Évoquant le dossier FAF et ses relations avec le président Charaf-Eddine Amara, il regrettera que des personnes déclarent sur les plateaux télévisions «qu’entre le président et le sélectionneur, il n’existerait pas de relation». Ce que Belamdi n’hésite pas à qualifier de mensonges. «je peux plaire à certains comme c’est le cas aujourd’hui, mais pas du tout à d’autres. Ce qui prime pour moi, c’est attacher de l’importance à ce qui le mérite. Tout ce qui peut se passer à l’extérieur n’a aucune influence…
J’ai toujours eu d’excellentes relations avec le président de la FAF qui est mon responsable. J’ai toujours été informé par Amara de l’état d’avancement des élections… malgré les dires et les rumeurs des uns et des autres. Nous avons toujours eu d’excellentes relations. J’ai de tout temps montré du respect, ce qui fait partie de mon éducation, je vous le confirme», ajoutant que les contacts n’ont jamais cessé et ce depuis qu’il a été élu, et ce, malgré quelques divergences sur des questions footballistiques, ce qui arrive dans toutes relations professionnelles». Moi, j’ai ma place et je ne peux me mêler de ce qui se décide ailleurs, comme je n’aime pas que l’on décide à ma place. Je n’ai jamais rien demandé à qui que ce soit.
Redonner de la joie au peuple
Enfin, en conclusion, le sélectionneur se dit prêt à faire retrouver son cachet de champion d’Afrique. Tout faire pour aller plus haut. Bien que le football n’est pas une science exacte, et en faisant tout cela, ne veut pas dire qu’il y a une garantie que cela bascule à tous les coups du côté des Verts. Il reconnaîtra que lorsque l’Équipe nationale gagne le mérite revient aux joueurs et lorsqu’ elle perd la responsabilité revient au sélectionneur. «Les joueurs continueront à avoir cette envie de poursuivre, de redonner de la joie à la nation, cette ambition, et cette force pour relever tous les prochains défis, pour se maintenir au très haut niveau. Ça passe par la qualité des joueurs, celle de mon entourage professionnel aussi. Donner le maximum. Le spectacle, faire plaisir, se faire plaisir et gagner le match ! On part toujours avec ces intentions-là».

H. Hichem