Abdelkrim Chelghoum plaide pour la mise en place d’un «haut Conseil»

Gestion des crises hydriques

L’Algérie a vécu ces trois dernières années une situation de stresse hydrique, à l’effet du manque de pluviométrie. Cette faiblesse en matière de potentialité hydriques est une menace réelle qui touche à la sécurité nationale d’un pays, a estimé hier le président du club des risques majeurs et directeur de recherche à l’Usthb, Abdelkrim Chelghoum. C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté que «nous avons toujours insisté pour une gestion très pointue des ressources hydriques ».
Ainsi, précisant que l’Algérie procède des ressources divers, à savoir les eaux souterraines et pluviales, M. Chelghoum a plaidé pour accélérer et parfaire le phénomène de captation de eaux de ruissèlement par des retenue collinaire, l’aménagement technique des bassins, des sous-bassins versons et des barrages. «Il y a de l’eau qui tombe. Selon les statistiques de l’année dernières, 32 wilayas ont été inondées. Donc, on peut capter cette eau », ajoute-t-il au passage.
A cela, s’ajoute les stations de dessalement de l’eau de mer étant, selon lui, une très bonne solution pour contrer et réduire le stresse hydrique.
Le président du club des risques majeurs a préconisé, lors de son intervention sur la Chaîne III de la Radio nationale, la mise en place d’un haut Conseil pour la gestion des crises hydrique et autres. Ce haut Conseil va servir, a-t-il précisé, du consulting pour la Présidence de la République.
L’intervenant a indiqué que les phénomènes liés au changement climatique ont des effets aussi désastreux sur l’économie que sur la société. Selon lui, les pays pauvres et ceux en voie de développement sont les plus touchés par ce phénomène. «Malheureusement, les pays qui soufrent ne sont pas la cause de ces changements, puisque c’est les pays développés qui sont les premiers responsables », a-t-il noté dans ce sens.
A ce sujet, le président du club des risques majeurs et directeur de recherche à l’Usthb, a fait savoir que «ce phénomène a été identifié en 1830 et l’origine c’était l’Europe avec ses grands pôles industrielles qui ont commencé à engendrer l’évolution de ce risque majeur, à savoir le réchauffement climatique et le stresse hydrique que nous sommes en train de vivre actuellement en Algérie ».
Interrogé sur les actions à engager impérativement pour lutter contre la désertification, autre phénomène qui menace la sécurité nationale, M. Chelgoum a mis en avant la réhabilitation du barrage vert qui est, pour lui, une excellente option pour l’Algérie. «Le barrage vert est la seule solution pour arrêter la désertification qui est un phénomène très irréversible en matière d’agression sur les sols », a-t-il ajouté. Il préconise également de le élargir, car actuellement, il est fixé à 20km de large et 1.200 de long. L’intervenant prévoit, en outre, que la révision du type de plante est une étape importante vu que la majorité des plantes utilisées avant n’est pas très conforme à l’écosystème.
Manel Z.