Les recettes de Sonatrach augmentent à 34,5 milliards de dollars en 2021

L’Algérie en tête des exportations du pétrole en Afrique

« L’Algérie est arrivée en tête des indices d’investissement en matière d’explorations pétrolière et gazière au niveau arabe durant le premier trimestre de 2022 », a indiqué, la semaine dernière, un communiqué de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), après « la découverte par le Groupe Sonatrach de trois explorations pétrolière ».

Ainsi, la compagnie pétrolière publique arrive en tête du classement dans la région arabe en matière d’exploration pétrolière, en réalisant trois nouvelles explorations lors du premier trimestre de 2022, et occupe « la première place dans le classement annuel des 500 meilleures entreprises africaines », selon un communiqué du groupe.
La première découverte a eu lieu dans le bassin de Berkine à Zemlet El Arbi, avec des estimations initiales d’environ 140 millions de barils, tandis que la deuxième découverte à l’Ouest d’Oglet Naceur 2, à Touggourt, suite à quoi le résultat positif de ce puits a permis une réévaluation des volumes à 961 millions de barils, avec un apport du puits de démarcation à l’Ouest d’Oglet Naceur 2 avec une capacité de 415 barils.
La troisième découverte a eu lieu dans la région d’El Ouabed dans la wilaya d’El Bayadh à travers le puits Ouled Sidi Chikh 1, produisant quelque 925 barils de pétrole par jour et 6.456 m3 de gaz/jour.
« Sonatrach a maintenu son niveau de performance et surmonter les répercussions de la crise sanitaire sur l’économie internationale, réalisant en 2021 un chiffre d’affaires de 34,5 milliards USD », a noté la même source, ajoutant qu’« en 2021, le Groupe a enregistré une augmentation de la production de 5%, ainsi qu’une hausse de ses exportations de l’ordre de 18% ».
La grande source naturelle algérienne qui est tirée des fameux puits transformés en ressources financières et économiques nationales avec le temps convergent vers l’épuisement chaque jour un peu plus pour notre compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach créée le 31 décembre 1963. Elle se retrouve aujourd’hui devant la concurrence dans un marché international instable avec des prix du pétrole et du gaz très volatiles, revus à la baisse.
Son effectif permanent a été estimé selon des experts en la matière à 47.963 agents en 2010 dont 55% étaient affectés dans le cœur de l’activité. D’après le rapport du ministère de l’Energie, « le pétrole brut algérien exporté représentait 95% des hydrocarbures liquides en 1971 pour se situer à 30% en 2010 », selon le Bilan des réalisations du secteur de l’Energie et des Mines, 1962-2010, publié par le ministère de tutelle en 2011.
Selon, le même rapport, « les exportations de Sonatrach ont été évaluées durant les années en moyenne de 42,8 milliards de dollars par an dans la période allant de 2001 à 2010 ».
« La valeur cumulée des exportations sur la période 2000-2008 a été de 349 milliards de Dollars, dont environ le quart (22%) fut réalisé en 2008 », selon le bilan de la compagnie. Le bilan officiel de Sonatrach indique « un revenu de 76 milliards de dollars pour l’année 2012 alors que les données du FMI tablent sur 78 milliards de dollars en 2012 et 81 milliards en 2013 ».

Investissements extérieurs de Sonatrach
Or, le 12 décembre 2018, la compagnie nationale Sonatrach et la société Russe Transneft spécialisée dans le transport du pétrole et ses dérivés ont conclu deux contrats portant sur l’intégrité et la sécurité des installations de stockage des hydrocarbures liquides. Notons que la clôture de la transaction entre Sonatrach et Esso italiana permettra en 2019 au système de raffinage de la compagnie algérienne un renforcement d’une capacité supplémentaire de 10 millions de tonnes de traitement par an. A cet effet, il est important de signaler que les exportations globales ont atteint durant le 3ème trimestre de 2018 un volume de 22,05 millions de Tep contre une réalisation de 24,61 millions de Tep au cours de la même période en 2017. Les hydrocarbures représentent 53% du volume exporté alors que les exportations du gaz naturel liquéfié GNL ont régressé d’un taux de 45%, informe-t-on. Cependant, Sonatrach et la société
chinoise Citic construction ont conclu le 26 novembre 2018 dans la région de Tébessa, à l’Est du pays, un accord d’entente pour la réalisation d’une joint venture pour la transformation du phosphate et du gaz naturel. Ce projet dénommé « projet intégré phosphate » permettant au pays de développer une industrie des engrais performante.
Celui-ci a pour but l’exploitation et l’enrichissement des phosphates du gisement de Bled el Hadba à Bir el Ater, Tébessa. La transformation pour la production d’acides phosphoriques et sulfurique à Oued Keberit, Souk Ahras, et enfin la transformation du gaz naturel pour la fabrication d’Ammoniac et des engrais phosphatés et azotés à Hadjar Soud dans la localité de Skikda. Ayant une capacité de 5 millions de tonnes par an.

Réalisation d’un complexe pétrochimique en Turquie
Le 28 novembre 2018, soit deux jours après cet événement, Sonatrach et le groupe Turc Ronesans ont signé un pacte d’actionnaires pour la réalisation d’un complexe pétrochimique en Turquie. Servant à la transformation du propane en polypropylène d’une capacité de 450.000 tonnes par an et sera réalisé dans la région de Cayhan en Turquie pour notamment satisfaire les besoins du marché Turc en matière de plastique, avait indiqué la compagnie dans un communiqué.
A souligner que la société publique en question va fournir annuellement à partir de ses installations de gaz, de pétrole liquéfié GPL en Algérie 550.000 tonnes de propane pour ce projet. indique-t-on. L’investissement est d’une valeur de 1.200 millions de dollars.
Le 23 décembre 2021 de cette année à Ouargla, le partenariat Sonatrach a procédé à l’inauguration de la centrale solaire photovoltaïque de 10 MWC qui va alimenter en électricité le site de Bir Rebaa nord dans cette région. Ce projet s’étend sur une superficie de 20 HA réalisé par l’entreprise Sino hydro co pour un montant de 16 millions de dollars.
Outre les projets concrétisés par le groupe, le ministère de l’Energie évoque la réalisation de « 34 canalisations totalisant 20.000 km et 82 stations de pompage et de compression équipées de 372 machines et de 127 bacs de stockage de pétrole et de condensat en plus des trois gazoducs à l’extérieur, le GEM, le Medgaz et Transmd ». Notons enfin que les ambitions du groupe sur le moyen terme 2020 / 2030, la compagnie envisage le développement du gaz de schiste, l’exploitation des hydrocarbures en offshore et la promotion des énergies renouvelables.

Par OKI FAOUZI