Entre information et rumeurs, le dossier continu de flamber

Algérie – Cameroun

L’accélération de l’information sportive, tantôt complémentaire, tantôt contradictoire, semble ne pas trop exciter ceux qui continuent à maintenir le cap. En l’occurrence la Fédération algérienne de football qui ne cesse de communiquer sur un dossier qui aveugle médias internationaux, observateurs, et une poignée de consultants.Le dossier du moment étant le match Algérie – Cameroun, cela devient empirique. Il est hélas permis de constater que même l’audience est perçue comme une course dont le contenu n’est souvent pas réfléchie, puisque selon les avis des spécialités de la communication, tout prend l’allure voire d’une forme de vote de confiance, sauf que l’absence d’analyses convaincantes ne sont celles qui dénoncent le résultat d’un travail de recherche, d’investigation appuyé par des images, vidéo, déclarations ou avis d’experts .

FAF : début d’un renouveau
«L’Équipe nationale s’en sortira grandie par ce qui s’est passé et la FAF». Elle commence par donner les premiers signes qui annoncent les changements qu’exigent les textes en vigueur le cumul de fonction est en voie d’extinction, un symptôme qui explique que la Fédération va pouvoir avec un tel traitement pouvoir respirer est s’engager en conformité avec les textes en vigueur. Les observateurs y voient là une heureuse sortie vers un remodelage du fonctionnement de cette instance.

Que cherchent les médias étrangers ?
Sous le titre «Djamel Belmadi sort du silence», le journal «Onze Mondial» du 2 mai 2022, rapporte dans sa dernière livraison qu’au moment ou la Fédération algérienne de football annonçait le maintien à la tête de l’Équipe nationale, du sélectionneur Djamel Belmadi, celui-ci abordait dans l’émission Rothen «plusieurs sujets», notamment sur ses déclarations faites à l’arbitre Bakary Gassama, qu’il avait rencontré à l’aéroport international Houari Boumediene, alors qu’il s’apprêtait à quitter Alger après avoir arbitré le match barrage retour face au Cameroun.

Le sens des mots dénaturé
Djamel Belmadi met à mis a nu ce qui devait l’être pour faire comprendre à ceux qui tiraient de partout, et enfourchent le mauvais cheval pour s’attaquer à l’Équipe nationale, en déformant, chacun à sa manière le sens des mots prononcé par le sélectionneur algérien. Mais il serait intéressant de les considérer comme un fait exemplaire, ou au contraire, comme une occasion pour provoquer une rupture entre Belmadi et les instances internationales de ce football.
Les justes propos de Belmadi
Tournant le dos à l’essentiel, voire aux preuves irréfutables du travail commandité, s’enchaînant pour protéger l’acteur Gassama, oubliant les commendataires dénoncés par les médias. Voici les déclarations de Djamel Belmadi : «Vous allez me laisser le temps parce que c’est le cœur du sujet.
C’est en fin de discussion, trois minutes sur cinquante minutes. Parfois, il faut faire preuve de plus de déontologie journalistique et faire en sorte de ne pas sortir des mots de leur contexte.
Ça peut profiter à certains, provoquer de l’ambiguïté, des malentendus, à ce niveau-là, entre plusieurs nations, il ne faut pas être trop léger dans l’analyse d’une intervention comme celle-là. Moi ce qui m’a un petit peu dérangé, c’est de bloquer sur la forme avec l’histoire du café et du mille-feuille. C’est une expression. Ça me fait mal de me rabaisser à me justifier sur cela et laisser le fond de côté. Ça pouvait être un thé avec une tartelette».

Même tonalité avec ses supporters
Le sélectionneur algérien a également évoqué le recours déposé par sa fédération pour tenter de faire rejouer le match face au Cameroun : «J’estime, et toute la population algérienne, qu’on a été lésé. Le café et le thé , le ‘il ne faut pas le tuer’ ça on oublie, c’est des expressions. Je n’ai pas supporté ce qu’il s’est passé la veille. […] On va porter un recours et en portant un dossier lourd. Je ne peux pas en parler dans les détails, la procédure est en cours. Ce que je veux dire c’est qu’on ne va plus jamais accepter ça. C’est le nœud du problème, l’arbitrage africain».
H. Hichem