Resserrement de l’offre et hausse des cours attendus !

Augmentation de la production de l’Opep+ de 432.000 b/j pour juin

Sans surprise. Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés non-Opep, chapeautés par l’Arabie saoudite et la Russie ont convenu, lors de leur 28ème Sommet d’un ajustement modeste de leur volume de production. Les 23 pays signataires de la Déclaration de Coopération ont décidé de maintenir leur plan de production, adopté au mois de juillet 2021, validant une augmentation de 432.000 b/j pour le mois de juin, malgré les appels de l’Occident pour une révision à la hausse de leurs extractions. La production des pays membres qui a connu une légère baisse au mois d’avril, devrait se conformer aux quotas fixés par l’Alliance Opep+.
De ce fait, la production de pétrole de l’Algérie passera « de 1.013.000 barils/jour en mai, à environ 1.024.000 barils/jour en juin prochain », selon le communiqué du ministère de l’Energie.
L’Algérie voit ainsi sa production de l’or noir augmenter de 11.000 barils/jour, selon la même source. Commentant la décision du groupe informel de maintenir sa stratégie de production inchangée, le ministre de tutelle, Mohamed Arkab a affirmé que « cette décision avait été prise par les pays participants après consultation des rapports des experts du comité technique », ajoutant que « ces rapports ont fait ressortir que les approvisionnements et les fondamentaux du marché sont solides, en dépit de certains indicateurs sur la croissance économique émettant quelques doutes ».
Selon les informations publiées par Reuters, repris par le site d’information spécialisé, Leprixdubaril.com, le déficit de l’Opep+ est à l’origine du resserrement de l’offre et de la hausse des cours du pétrole, qui ont grimpé au lendemain de la 28ème réunion de l’Alliance à plus de 113 dollars. « L’Angola était responsable de près de 300.000 bpj du déficit d’approvisionnement de l’Opep+, tandis que le Nigeria pompait près de 400.000 bpj en dessous de l’objectif », a indiqué la même source, ajoutant que « la guerre en Ukraine a également affecté le commerce du pétrole de la Russie et sa production était inférieure d’environ 300.000 bpj à son objectif d’approvisionnement de mars ».
Malgré ce déficit dans sa production globale, l’Opep refuse de revoir son plan de production, ce qui fait grimper les prix et fait craindre la baisse des réserves de pétrole de plusieurs pays producteurs.
De son côté, le secrétaire général du cartel Mohamed Barkindo, a expliqué ce déclin par une baisse des investissements dans le secteur. « Il y a eu un sous-investissement massif dans l’industrie au fil des ans, encore compliqué par l’effet de l’ESG », a-t-il déclaré à Reuter.
« Il y a eu une contraction de 25 % en 2015 et 2016 sans précédent. Il n’y a pas eu de reprise significative avant 2020, lorsque nous avons enregistré une contraction de 30 % des investissements dans l’industrie », a-t-il ajouté.
L’Opep allié de la Russie et neuf autres pays non-membres réaffirment leur attachement à leur plan de production, par prudence. Ils ne veulent pas prendre le risque dans un contexte international aussi instable. Ils devraient se réunir à nouveau le 2 juin prochain.
Samira Tk