Vers un retour efficace des investissements en Algérie

L’avant-projet de loi sur l’investissement au prochain Conseil des ministres

L’avant-projet de loi relatif à l’investissement sera soumis prochainement au Conseil des ministres, selon les services du Premier ministre, et ce, conformément à la directive donnée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 13 mars dernier. Selon le Gouvernement qui s’est réuni jeudi dernier, ce nouveau texte de loi offre la liberté d’initiative, simplifie les procédures au profit des investisseurs et encourage les IDE.
Aider les secteurs public et privé à investir massivement dans les secteurs productifs (industriels, agricoles et énergétiques), et fixer clairement leurs horizons après plusieurs années de déclin. Investisseurs et autorités devraient, par ailleurs, affirmer leur engagement mutuel en faveur d’une économie solidaire et résiliente, en veillant à l’assouplissement des mesures administratives et financières qui ont toujours plombé le moral des investisseurs nationaux et même étrangers.
Certes, plusieurs mesures de soutien à l’investissement et notamment, à l’entreprise ont été prises depuis plusieurs mois par les autorités, mais beaucoup reste à faire en raison de l’état délabré de plusieurs infrastructures qui fragilise un redressement rigoureux de l’économie nationale. La relance industrielle dans le pays passe par l’investissement et doit générer de la croissance économique et inclusive, mais aussi atteindre les objectifs de soutien aux ménages, durement touchés par la crise sanitaire et financière. Faciliter l’accès au foncier, aux nouvelles technologies et au financement bancaire encouragerait les investisseurs à prendre le risque et se lancer dans de nouveaux projets avec des partenaires locaux ou étrangers. Le signe d’un retour très souhaité des investisseurs étrangers qui cherchent à délocaliser leurs investissements après la fermeture de leurs unités de production en Ukraine et en Russie, depuis le début de la guerre. L’Algérie offre, par le biais de ce nouveau texte de loi, un environnement d’affaires plus attractif et stable. C’est ce que cherchent les entreprises étrangères pour investir leur capital. La suppression de la règle 51/49% régissant les Investissements étrangers directs (IDE) et du Conseil national de l’investissement (CNI) témoigne de la détermination des autorités de libérer l’acte d’investir et de lutter contre les entraves bureaucratiques. Encourager par conséquent, l’émergence des jeunes entrepreneurs et porteurs de projets. Développer ainsi toutes les compétences et capacités du secteur domestique à forte valeur ajoutée.
L’objectif est de créer de l’emploi et profiter de l’expertise étrangère afin d’acquérir le savoir-faire technologique permettant aux entreprises nationales, tous secteurs confondus, d’intégrer les chaînes de valeurs internationales. Des taux d’intégration supérieurs à 10 ou à 30%. Ceci nécessite l’élaboration d’une nouvelle vision stratégique pour aider les secteurs public et privé à catalyser la croissance de l’activité économique, en dehors du secteur des hydrocarbures. La nouvelle version du Code de l’investissement garantit en effet un accès facile au foncier, au financement et à la technologie pour que l’entrepreneuriat national, même jeune puisse évoluer et créer de la richesse. Pour promouvoir cette approche collaborative, le Gouvernement et le patronat doivent travailler ensemble. Les deux parties s’engagent sur la question de la bonne gouvernance, essentielle pour créer un climat favorable à l’investissement sans trop de contraintes afin d’attirer plus d’IDE et relancer les projets en suspens. Ainsi générer de la richesse sociale. « Ce projet de texte consacre le principe de liberté d’investissement et d’initiative en intégrant des mesures de simplification des procédures au profit des investisseurs et prévoit le renforcement des prérogatives du guichet unique en matière d’accompagnement et de facilitation de l’acte d’investir », a indiqué le communiqué.
Une bonne nouvelle pour les investisseurs, dans l’attente depuis des mois. L’Algérie mise sur l’investissement pour booster sa croissance et diversifier ses recettes et ressources de financements afin de s’affranchir de sa dépendance à la rente pétrolière. Le développement des secteurs agricole, chimique et mécanique est une priorité pour aussi se passer progressivement de sa dépendance aux importations. Mais aussi du renouvelable et des nouvelles technologies. Ce dernier compte sur la jeune compétence nationale, très ambitieuse, compétitive et engagée. Pour encourager l’investissement massif, d’autres textes de loi et réglementations sont en attente d’évaluation et de promulgation.
Samira Takharboucht

Voir sur Internet
www.lnr.dz.com­­­