Entre la rumeur, l’information cherche sa place

La façon de faire de certains consultants sportifs qui communiquent sur le bilan du sélectionneur national Djamel Belmadi laisse de quoi s’interroger sur l’objectif recherché. Pas satisfaits des résultats obtenus, notamment lors de la dernière coupe d’Afrique des Nations 2022, et ensuite sa non qualification (non encore confirmée) au Mondial Qatar 2022, chacun profite de ces instants pour tenter de soigner son image, au moment où le discours aurait gagné à éviter ce petit jeu, le dépassement de la concurrence, entre émissions sportives qui favorise le glissement vers un consultant ou encore vers un journalisme de rumeur.

Les conclusions de la FIFA, ou encore de la CAF sont annoncées avant même que ces instances n’aient soufflées.

Oublie-t-on l’émergence du récepteur ?
Dans ce dossier qui fume encore, le récepteur n’est jamais passif. Il sélectionne, trie, hiérarchise, accepte, refuse et plus, il est exposé à un flux croissant d’informations. D’autre part, comme le soulignait à juste titre, le Directeur de l’Institut des sciences de la Communication, Dominique Wolton, «le public d’aujourd’hui est plus éduqué et informé et donc plus critique à l’égard de l’information…»
Un des invités permanent de cette chaîne s’est interrogé : «de quoi allons-nous parler une fois que le problème aura connu son épilogue ?» Un expert quant à lui avouera «Nous aimerions tous que notre EN devienne une référence en Afrique, non seulement, mais à l’échelle mondiale au regard de son niveau et du traitement qui lui est réservé par les mé dias nationaux et les supporters, il n’est pas loin de prendre le chemin».

L’ancienne star du football français, Raymond Domenech, s’insurge
Elle s’est exprimée récemment sur la question des éliminatoires de la Coupe du monde zone Afrique, au cours desquelles l’équipe d’Algérie a été éliminée contre le Cameroun. Il pointe du doigt la FIFA qui ne permet pas au football africain de se développer. Domenech ne rate pas l’occasion pour s’attaquer directement à cette instance, jugeant le système de qualification en Afrique «très injuste». «Le système des éliminatoires de la Coupe du monde est très injuste en Afrique», a-t-il affirmé dans des déclarations à la chaîne «L’Équipe TV».

«C’est très bizarre, incompréhensible»
L’ancien entraîneur de l’équipe de France a également confirmé que la qualification de 5 équipes sur 54 pays africains est inacceptable. «C’est très bizarre et incompréhensible sur le continent africain, 10 équipes sont en tête de leur groupe lors des éliminatoires, puis le premier joue contre le premier en barrage, et seulement 5 se qualifient. Est-il possible qu’il y ait 54 pays africains représentés par seulement 5 en Coupe du monde ? C’est inacceptable». L’entraîneur de 70 ans a refusé de comparer l’Amérique latine à l’Afrique, et a déclaré à cet égard : «Il est absolument illogique de comparer l’Afrique à l’Amérique du Sud et le même nombre se qualifie pour eux. L’Amérique du Sud ne compte que 10 pays et 5 se qualifient, mais en Afrique, il y a 54 pays, seuls 5 d’entre eux se qualifient pour la Coupe du monde».
H. Hichem

n Bein sports 1 : Atlético Madrid – Real Madrid à 19h
n Bein sports 2 : Hellas Vérone – Milan AC à 19h