La façade d’une mosquée à Metz, dans l’est de la France, a été légèrement endommagée dans la nuit de jeudi à vendredi par des bouteilles incendiaires de type cocktail Molotov, suscitant l’émoi dans la ville où un rassemblement était prévu samedi selon des sources médiatiques.
Une enquête a été confiée à la sûreté départementale, a indiqué le procureur de la République de Metz, Yves Badorc, ajoutant qu’»à ce stade (…), aucune piste n’est privilégiée».
«Je condamne avec la plus grande fermeté cet acte d’islamophobie», a réagi sur Twitter le maire de Metz François Grosdidier (droite), appelant «à un rassemblement de soutien» à la mi-journée dans le centre-ville. «C’est la première fois qu’on a un attentat sur un lieu de culte à Metz (…) Jamais on était passé à cette volonté de détruire. C’est un fait extrêmement grave», a affirmé l’édile sur la radio locale France Bleu Lorraine Nord. Les dégâts ont été constatés «par des fidèles venus à la prière du (vendredi) matin», a dit Ridvan Kilinc, le secrétaire de l’association qui gère le centre cultuel et culturel abritant la mosquée Merkez Camii, de la fédération DITIB, une organisation de la communauté turque.
Une plainte a été déposée, a-t-il indiqué. Trois bouteilles incendiaires de type «cocktail Molotov» avaient été placées devant la façade mais seulement deux ont été allumées, selon M. Kilinc, qui ajoute que le centre n’avait «jamais» fait l’objet d’une telle attaque.
Les flammes ont légèrement noirci par endroits la façade, a encore indiqué M. Kilinc. Selon lui, une bouteille avait été installée près d’un système électrique avec, manifestement, l’intention de l’endommager. Le ou les auteurs ont aussi manifestement tenté, en vain, de lancer un cocktail Molotov dans la mosquée pour en incendier l’intérieur, a-t-il encore affirmé, précisant que les deux imams de la mosquée «logent au-dessus» du bâtiment religieux. «Tout le monde est stupéfait», a ajouté M. Kilinc, appelant à «l’union», «le maître-mot de la manifestation» samedi à Metz.n