Des experts plaident pour une stratégie énergétique sur le long terme

Journée de l’énergie

Des experts en énergies ont plaidé, avant-hier à Alger, pour l’élaboration d’une stratégie énergétique sur le long terme qui prenne en compte le potentiel des énergies renouvelables.
Pour la réussite de la transition énergétique en Algérie, les intervenants aux travaux de la 26ème Journée de l’énergie qui coïncide avec la célébration, cette année, du 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, ont préconisé de tirer profit des partenariats avec les étrangers à travers un transfert technologique permettant de former des chercheurs dans les domaines des nouvelles technologies énergétiques.
Il a été, également, proposé d’exiger aux partenaires étrangers d’installer des capacités de production d’énergies renouvelables équivalentes aux volumes d’énergies fossiles qui leur sont fournies, dans le cadre des accords commerciaux.
En outre, les experts ont évoqué également la nécessité de l’élaboration d’une stratégie énergétique sur le long terme, estimant qu’il ne fallait plus investir dans les centrales thermiques vu que le prix du kilowattheure solaire est, à présent, inférieur à celui de la production de l’énergie à partir du fossile.
Toujours au sujet des centrales électriques, il a été appelé à une rationalisation de la consommation d’électricité de ces installations en économisant du gaz, d’autant plus que la production d’électricité est supérieure à la consommation locale. Les recommandations ont également porté sur la nécessité de l’utilisation d’une partie des bénéfices des exportations des hydrocarbures pour financer la transition énergétique afin de préserver les énergies fossiles pour les générations futures.
Les participants ont, par ailleurs, insisté sur la nécessité de préserver les compétences nationales en luttant contre la fuite des cerveaux et de s’inscrire dans l’obligation de la neutralité carbone, stipulée dans les différents accords climatiques ratifiés par l’Algérie.
Placée sous le thème «60e anniversaire de l’indépendance : pour une transition énergétique avec l’hydrogène vert», l’ouverture de cette Journée d’étude s’est déroulée en présence du ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane. Ont été également présents le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Abdelbaki Benziane et du ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar.
M. Arkab a affirmé, à l’occasion, que l’Algérie possède «de grands atouts et un avantage compétitif», qui lui permettent d’occuper une bonne place pour investir dans l’industrie de l’hydrogène. Selon lui, la production de l’hydrogène bleu est «important» à court et à moyen terme vue les ressources en gaz naturel disponible, pour ainsi développer de l’hydrogène vert (produit à partir des énergies renouvelables) avec «efficacité et faisabilité économiques élevées».
L’Algérie jouit également, a-t-il dit, d’une position stratégique, de ports et d’infrastructures pour le transport du gaz permettant de répondre à la demande locale, régionale et mondiale sur l’hydrogène. Ce qui devra lui permettre également «de s’intégrer rapidement dans la dynamique régionale de développement de l’hydrogène», a-t-il affirmé.
Il convient de noter que durant cette journée plusieurs conférences ont été animées sur des thématiques en relation avec la transition énergétique comme le programme national de maîtrise de l’énergie, l’hydrogène, le potentiel géothermique national et la contribution du patrimoine forestier dans cette transition.
Manel Z.