La CAF préfère l’ancienne formule

Ligue des champions africaine

La façon de faire de certains consultants sportifs qui communiquent sur le bilan du sélectionneur national Djamel Belmadi laisse de quoi s’interroger sur l’objectif recherché. Pas satisfaits des résultats obtenus, notamment lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations 2022, et ensuite sa non qualification (non encore confirmée) au Mondial Qatar 2022, chacun profite de ces instants pour tenter de soigner son image, au moment où le discours aurait gagné à éviter ce petit jeu, le dépassement de la concurrence, entre émissions sportives qui favorise le glissement vers un consultant ou encore vers un journalisme de rumeur.
La Confédération africaine de football veut soigner son image. Elle vise à se faire remarquer, non pas par des initiatives qui vont dans le sens d’une meilleure écriture de son histoire, mais plutôt pour le retour des anciennes formules de la Ligue des champions africaine.
En 2020, c’est le Caire qui abritait cet événement sportif puis on saute vers Casablanca en 2021 et 2022. Aujourd’hui, tout doit changer, dans quel intérêt ? La question est posée. La finale de la LCA «devrait, selon la CAF, revenir à son ancienne formule la saison prochaine et se disputer sur deux manches». «Des discussions sont actuellement en cours au sein de la CAF pour revenir à l’ancienne finale aller-retour à domicile et à l’extérieur pour déterminer le vainqueur de la Total Energies CAF Champions League, plutôt que la finale aller simple», a écrit l’instance panafricaine lundi à travers un communiqué, en prenant soin de préciser que c’est la «précédente direction» de la CAF qui avait pris cette décision en 2019 sous l’ère Ahmad Ahmad.
La VAR ne fonctionnait pas…
Ce choix décidé serait justifié par des mesures de sécurité. On évoque, les conséquences d’une VAR qui n’a pas fonctionné lors de la finale retour polémique entre l’Espérance de Tunis et le Wydad Casablanca en 2019 à Radès (Tunis). Les conséquences, interruption du match à l’heure de jeu ce qui provoque une violence du côté des visiteurs, au motif du dysfonctionnement de la VAR. Selon des observateurs et médias «cette réforme constituait une bonne idée à l’époque, sauf qu’en raison de l’incapacité de la CAF à désigner dans un délai raisonnable une ville-hôte pour la finale, comme on l’a vu cette année, force est de constater que ce retour en arrière peut avoir du sens…»

Le WAC quitte le terrain
Coup de théâtre ce mercredi ! L’ES Tunis est sacrée championne d’Afrique pour la deuxième année consécutive ! Le verdict de la CAF ne pouvait se faire sans réaction des Marocains. Que s’est-il passé ? En juin dernier, après que la Confédération africaine de football ait décidé, dans un premier temps, de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions africaine entre l’Espérance Tunis et le Wydad Casablanca interrompue à la 60e minute, vient de rendre son verdict final en annonçant qu’elle sanctionne le WAC d’une défaite par forfait !

Le TAS déjuge la CAF
Le score (1-1) à l’aller, signifie pour l’instance que le WAC a tout bonnement «abandonné le match» puisque les Marocains préfèrent se retirer définitivement que de reprendre la partie. La protestation du WAC s’exprime sur deux faits, le premier parce que la VAR ne fonctionnait pas, conséquence du but refusé «visiblement à tort». Pour les techniciens et la CAF «il s’agit d’une décision totalement contradictoire avec celle prise en juin par le comité exécutif de la CAF, déjugé la semaine dernière par le Tribunal Arbitral du Sport».

Entre recours et formulation
Et nous voilà en plein cœur des textes en vigueur. L’instance qui siège à Lausanne avait demandé à la CAF de faire réexaminer cette affaire par les organismes compétents, en l’occurrence la commission de discipline, à l’origine de la décision de ce mercredi. N’est-ce pas une revendication que l’on retrouve dans la formulation du dernier recours de la FAF pour ce qui est du match Algérie-Cameroun ? «A quelques jours de l’ouverture de la nouvelle saison en LDC, difficile de dire s’il s’agit réellement de la fin de cette longue affaire car le WAC pourrait encore saisir le TAS».

Les sanctions tombent
Le club marocain devra s’acquitter d’une amende de 20 000 dollars pour avoir abandonné le match (+ 15 000 $ pour l’utilisation de fumigènes). De son côté, le président de l’EST, Hamdi Meddeb, écope d’une amende de 20 000 $ «pour son comportement antisportif à l’encontre du président de la CAF» qu’il avait insulté et menacé. Pour des jets de pétards et de fumigènes, les Sang et Or devront également s’acquitter d’une amende de 50 000 dollars et d’un huis clos de deux matches avec sursis, mais il en faudra plus pour gâcher leur bonheur, rapportent les médias.
H. Hichem

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