«Les efforts des chercheurs ne doivent pas être abandonnés»

Classement à l’international de l’Université algérienne

Le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (Dgrsdt), Mohamed Bouhicha a souligné l’importance de valoriser les résultats de la recherche, un point important, a-t-il dit, pour un classement à l’international de l’Université algérienne. «Pour atteindre l’objectif escompté, les efforts des chercheurs ne doivent pas être abandonnés», a-t-il indiqué.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était «l’Invité de la rédaction», Mohamed Bouhicha a insisté sur la nécessité d’avoir un tissu industriel capable, a-t-il fait savoir, de capter les innovations de la recherche, créer des centres d’homologation et d’essai au niveau des facultés concernées pour valoriser les travaux de recherche. Citant l’exemple de la crise pandémique, où les chercheurs algériens se sont mobilisés pour répondre aux besoins en équipements. «Il fallait certifier ces recherches pour les préserver», a-t-il poursuivi.
L’invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale a également fait cas d’une autre démarche pour valoriser les travaux scientifiques de nos chercheurs, notamment ceux réalisés en fin de cycle (Master doctorat), celle, dit-il encore, de la prise en considération des orientations données par les pouvoirs publics aux départements et facultés, afin de mener des recherches ciblées, selon le besoin. Rappelant le lancement par le ministère de l’Enseignement supérieur d’une plate-forme des journaux scientifiques algériens qui recense tout ce qu’ils produisent dans le domaine scientifique pour donner une visibilité aux recherches des Algériens reconnues au niveau international.
Le Dgrsdt a, en outre, annoncé un classement national des établissements d’enseignement supérieur algériens (Ceesa) mis en place par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en vue de classer des Universités algériennes suivant des critères universellement adoptés.
Citant la pédagogie, la recherche scientifique, l’innovation, la gouvernance et l’ouverture à l’international, les cinq piliers sur lesquels s’appuie le ministère de l’Enseignement supérieur, pour mener à bien les opérations de classement.
Pour Mohamed Bouhicha, ce classement national permettra d’avoir une idée précise sur l’Université algérienne, pour son accompagnement vers un classement international. Objectif d’ici 2024, précise-t-il, le classement de certaines Universités algériennes dans les tops 500.
Dans son édition du 3 novembre 2021, le magazine américain US News & World Report, a rapporté que des Universités algériennes y figurent, pour l’année en cours, 2022, dans le classement des universités influentes dans le monde.
A l’échelle du continent africain, 66 universités africaines font bonne figure et parviennent à se positionner dans cette liste qui comprend 1.750 universités. «Les Universités sud-africaines ainsi qu’égyptiennes dominent le TOP-10 des meilleures universités au niveau de l’Afrique, loin derrière se classe la meilleure université algérienne en l’occurrence Badji Mokhtar-Annaba qui prend la 52ème place (1.517e rang mondial). Suivie de l’USTHB qui arrache la 53ᵉ place, 1.604ᵉ à l’échelle mondiale.
R.M.