Les propositions des professionnels

Les participants aux travaux de la journée d’étude sur le système juridique du secteur de la Communication, organisée jeudi par le ministère de la Communication, ont fait une série de propositions qui seront prises en compte dans l’élaboration des textes de loi préparés actuellement pour organiser le paysage médiatique en Algérie. «Toutes les propositions émises par les journalistes des différents médias et les professionnels du secteur seront prises en compte dans l’élaboration des textes de loi en cours de préparation pour organiser le paysage médiatique en Algérie», a déclaré le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani lors de la clôture des travaux.

Les professionnels estiment qu’il faut «faire progresser la pratique journalistique», en s’inspirant des précédentes lois relatives à l’information qui comportent «certains avantages». Ils plaident, pour la révision des articles de loi constituant des «obstacles» pour la pratique de la profession. Ils ont, en outre, souligné la nécessité de préparer un arsenal juridique qui permet de relever les défis actuels et futurs, tout en mettant en avant l’impératif de «renoncer au monopole dans le secteur des médias».

Autres propositions : «promouvoir davantage» les sites d’information électroniques pour leur permettre de «contrer efficacement les campagnes médiatiques malveillantes ciblant l’Algérie» ; renforcer la communication institutionnelle ; définir la notion de service public dans le cadre juridique du secteur de l’information ; encourager la formation des journalistes, notamment par la création d’organismes de formation au niveau des institutions médiatiques tant publiques que privées ; assainir le secteur médiatique des «intrus dans la profession» ; assurer la «transparence» des sources de financement des institutions médiatiques ; organiser la distribution de la presse écrite ; définir un cahier des charges comportant les conditions de domiciliation des chaînes de télévision privées ; accélération de la promulgation de la loi sur la publicité ; renforcement de la représentation des journalistes au sein des instances de régulation du secteur ; fusion de l’autorité de régulation de la presse écrite et audiovisuelle au sein d’un Conseil supérieur de l’information ; répondre aux problèmes techniques dont souffrent les journalistes, dont l’accès à Internet à haut débit et organiser le secteur de la presse électronique ; prise en charge des préoccupations socio-
professionnelles des journalistes et l’encouragement de la mise en place d’organisations syndicales et professionnelles dédiées à cette catégorie ; définition «claire» du journaliste professionnel ; organiser des assises nationales dédiées au secteur de l’information.
L. A.