«Augmenter la production et la productivité pour réduire la facture d’importation»

Conseil national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA)

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a souligné l’importance de réaliser l’objectif de l’augmentation de la production et de la productivité afin de réduire la facture d’importation. « Le secteur compte renforcer les acquis provenant des activités agricoles réalisées par les paysans et les éleveurs dans le domaine et exploiter au mieux tous les terrains agricoles, quelle que soit leur nature juridique, notamment dans les régions du Sud. Il œuvre également à augmenter les périmètres irrigués et à encourager l’utilisation des systèmes économes d’eau, la recherche scientifique et les recherches appliquées contribuant au développement et à la modernisation du secteur et à l’activation de la banque de gènes », a-t-il indiqué.
Intervenant lors de la première session du Conseil national de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Abdehafid Henni a rappelé les instructions du président de la République, portant sur la rationalisation des dépenses, le renforcement de la production nationale, la valorisation des produits locaux et l’exploitation et la protection des terrains agricoles de manière appropriée. Il s’agit pour ce faire, a-t-il dit, d’œuvrer à la mise en place d’un schéma national pour la modernisation de l’agriculture conformément au programme du Gouvernement, un objectif participant des engagements de relance de l’économie agricole et la participation active dans l’augmentation de la valeur du PIB.
« La sécurité alimentaire constitue la base fondamentale de la souveraineté nationale », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, a mis en avant l’impératif de développer l’aquaculture intégrée à l’agriculture, laquelle, a-t-il dit, a connu un essor remarquable à Khenchela par exemple, à Djelfa et à Relizane, et a permis d’approvisionner le marché national en plusieurs types à des prix compétitifs.
Affirmant que la réalisation de la sécurité alimentaire en matière de pêche était devenue une nécessité, notamment à la lumière des développements importants que le secteur a connu après avoir ouvert la voie à l’aquaculture en raison de l’augmentation de la demande ces dernières années.
« L’UNPA constitue aujourd’hui une des parties qui devraient contribuer au développement des activités de l’aquaculture intégrée marine et continentale », a observé Hicham Sofiane Salaouatchi.
De son côté, Abdellatif Dilmi, plébiscité, fin décembre dernier, nouveau SG de l’UNPA lors du IXe Congrès, a souligné l’importance du contact, permanent, avec le Premier ministère et les secteurs de l’Intérieur, de l’Agriculture, des Ressources en eau, de l’Energie, de la Pêche et du Travail dans l’examen des questions d’intérêt pour l’agriculteur et l’éleveur. Pour faire prévaloir, a-t-il indiqué, l’intérêt suprême du pays, et élever le niveau d’engagement des secrétaires nationaux au règlement des différents problèmes.
« La sécurité alimentaire et la sécurité nationale vont de pair, c’est pourquoi nous sommes appelés à œuvrer pour amorcer un avenir qui nous mette à l’abri de toute tractation », a-t-il dit.
L’UNPA, a-t-il poursuivi, œuvre avec le ministère dans le cadre des comités ad hoc, et des comités chargés de l’examen d’autres dossiers au renforcement de la concertation et de la recherche de solutions. S’engageant, à l’occasion, à la mise en place d’une politique stable contribuant au développement du secteur agricole à travers l’examen progressif de plusieurs dossiers, dont celui du foncier agricole.
Au cours des travaux de cette session, les intervenants ont relevé la nécessité de mettre en œuvre les recommandations du chef de l’Etat, de collecter la plus grande quantité de la moisson et de la déposer dans les magasins de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour éviter toute éventuelle rupture d’approvisionnement au cours de la période à venir, particulièrement à la lumière de la crise ukrainienne, étant donné que la production céréalière russe et ukrainienne représente plus de 26 % de la production mondiale.
Ils ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les efforts communs de l’ensemble des acteurs pour garantir la sécurité alimentaire et souligné l’importance de la coordination intersectorielle permanente en vue de trouver des solutions aux différents problèmes auxquels sont confrontés les agriculteurs et les éleveurs dans l’objectif d’améliorer le niveau de production et assurer l’autosuffisance.
Rabah Mokhtari