La 17e édition s’ouvre à Alger

«Andaloussiates El Djazaïr»

La 17e édition de «Andaloussiates El Djazaïr» s’est ouverte, jeudi soir à la salle Ibn-Khaldoun à Alger, avec un concert animé par l’Ensemble de l’Etablissement Arts et Culture de musique andalouse sous la direction de Kamel Belkhodja.
L’Orchestre composé d’une sélection rigoureuse supervisée par le maestro Kamel Belkhodja, compte soixante instrumentistes, un «clin d’oeil» au 60e anniversaire du recouvrement de l’Indépendance de l’Algérie, qui sera célébré dans quelques semaines.
Les instrumentistes retenus dans l’Ensemble de l’Etablissement Arts et Culture sont issus de l’association «Mezghenna» de musique andalouse, du conservatoire d’Alger, de Blida, de Boufarik et de Tizi-Ouzou, a expliqué le directeur artistique.
Le maestro-violoniste et son orchestre, dont le quart est composé de musiciennes, ont embarqué l’assistance, durant une heure de temps, dans une randonnée onirique aux consonances mineurs, à travers «Noubet Raml El Maya» à la suite prolifique, déclinée dans ses variations modales et rythmiques. Dans leurs accoutrements de haute couture, ornés de broderies traditionnelles, les instrumentistes ont rendu les pièces, «Djismi fani min hawek» (m’çeddar), «Hobbi yazid koulla yaoum» (b’taïhi) , «Men yakoul’lek» (derdj), «Allah, Allahn ach daâni naâchaqou» (n’çraf 1), «Min hobbi had el ghazala» (n’çraf 2), «Aâchiyatoun» (kh’lass 1), «Qoum tara» (kh’lass 2), avec quelques interventions en solos, à l’instrument ou à la voix très applaudies par les présents. Les voix suaves et cristallines de Amel Khochane à la mandoline et Wissem Abbad, au Oûd (luth), ainsi que celles présentes et étoffées de Samir Lalleg et Djamel Hassen, aux violons, ont été très appréciées par l’assistance. Les intervenants à l’instrument dans différents istikhbars, Salim Baradaï, Nazim Benmerrad, Toufik Meziane et Abdelmalek Belkhodja aux violons, Achour Tchambaz au Oud (luth), Rafik Sahbi, au qanun, Mahfoud Benmerrad au piano, ainsi que le jeune Samy Derdar à la mandoline, époustouflant de maîtrise et de technique, ont également été très applaudis. Auparavant, la troupe zorna, «Layali», dirigée par Said Deghmoum, a présenté quelques pièces du répertoire algérois, donnant ainsi le ton à une soirée dédiée à la célébration de la tradition dans la richesse et la diversité de ses formes.
La 17e édition de «Andaloussiate El Djazaïr» accueillera jusqu’au 10 juin prochain, les prestations des Ensembles, «El Mawssilia» d’Alger, «El Djennadia» de Boufarik (Blida), «Nassim Essabah» de Cherchell (Tipasa), «El Maqam» de Constantine, «El Fan wa Nachat» de Mostaganem et «El Motribia» de Biskra, ainsi que celles de quelques interprètes en solo en devenir.
Une exposition de photographies de grands maîtres de la musique andalouse, ainsi que deux conférences qu’animeront les chercheurs en musique andalouse Abdelhalim Toubal et Noureddine Saoudi, également interprète de cette musique savante, sont prévues par les organisateurs.
Renouant enfin avec le public algérois après une rupture de deux ans suite à la pandémie du Covid-19, «Andaloussiates El Djazaïr», organisé par l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger, se poursuit vendredi avec deux prestations, de l’Ensemble «Nassim Essabah» de Cherchell et la chanteuse, Romaïssa Kaïd Youcef.
R.C.