Nouveau projet inclusif d’inventaire

Patrimoine culturel immatériel

Un nouveau projet d’inventaire du patrimoine culturel immatériel (Pci), impliquant une équipe d’expert, les directions locales de la Culture et les associations culturelles, est en cours d’élaboration au niveau du Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire (Cnpah), a-t-on appris auprès de l’anthropologue Adel Issam. Avec les objectifs d’identifier, localiser, inventorier et dresser un état descriptif des éléments du Pci, ce projet se base sur un noyau de chercheurs en anthropologie, en collaboration avec des experts et des universitaires, qui aura pour mission de former les associations culturelles et directions de la Culture et des Arts des wilayas sur la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du Pci de 2003 et sur les techniques d’inventaire.
Le chercheur explique que le noyau d’anthropologues devra assurer des formations sur la réalisation des inventaires, la collecte de données et leur intégration dans la plateforme Turathi, lancée récemment, en plus d’une formation sur le suivi des projets de sauvegarde et d’ateliers de réflexion sur les stratégie de sauvegarde. Dans le cadre de ce projet les directions de la Culture des wilayas devront établir des listes d’associations aptes à intégrer le programme, faciliter le travail de l’inventaire et en assurer le suivi, et sensibiliser les communautés détentrices à l’inventaire et à la sauvegarde. Du côté des associations, l’anthropologue les charges des missions d’établissement des listes d’éléments à inventorier, d’aide à la réalisation d’un dossier de classement et d’assurer la collaboration entre les communautés détentrices, les chercheurs et les directions locales.
Dans cette même optique, le chercheur propose également une implication des universités des sciences sociales en les incitant à encourager l’intégration du Pci dans les thématiques de thèses de fin d’études, en développant des ateliers de réflexion avec les directions locales et les associations, ou encore en assurant aux étudiants des formations à l’inventaire. En proposant cette nouvelle vision de l’inventaire, Adel Issam insiste sur l’importance de ce dernier qu’il considère comme «la première étape de sauvegarde permettant d’abord une vue d’ensemble sur notre patrimoine immatériel et l’évaluation des éléments et de leur viabilité et vulnérabilité».
R.C