126 célébrités, dont 60 députés américains, exigent des sanctions contre Israël

Le meurtre de Shireen Abu Akleh

Ils ont en commun l’immense émotion qui les étreint depuis ce mercredi 11 mai tragique à Jenine, en Cisjordanie occupée, lorsque la très estimée et chevronnée journaliste américano-palestinienne, Shireen Abu Akleh, fut à jamais réduite au silence par le tir ciblé d’un sniper israélien.

Une pléiade d’artistes internationaux, parmi lesquels figurent des stars hollywoodiennes, et une soixantaine de parlementaires américains montent au créneau, afin que ce crime de guerre ne soit pas impuni, ni effacé des mémoires. Et pour que l’inqualifiable assassinat de Shireen Abu Akleh ne sombre pas dans les oubliettes de l’Histoire, une centaine de célébrités, dont notamment Pedro Almodovar, Liam Cunningham, Roger Waters, Ken Loach, Susan Sarandon, Tilda Swinton, Mark Ruffalo, Eric Cantona, Miriam Margolyes, Jim Jarmusch, Naomi Klein et Peter Gabriel, ont appelé dans une lettre à des sanctions contre Israël, à l’aune de « l’entière responsabilité des auteurs de ce crime et de toutes les personnes impliquées dans son autorisation ».
Au même moment, plus de 60 députés démocrates siégeant au Congrès, à Washington, ont exhorté à une enquête indépendante dans une missive adressée au département d’État et au FBI.
Oscillant, comme les 125 autres signataires, entre affliction et révolte, la très engagée actrice américaine, Susan Sarandon, s’est épanchée sur Twitter : « Je suis attristée et en colère par le meurtre de Shireen Abu Akleh et l’effroyable attaque contre ses funérailles. Je sais maintenant, plus que jamais, que sans responsabilité sérieuse et sans mesures sérieuses de nos gouvernements, l’apartheid et l’occupation ne prendront pas fin de sitôt ». De son côté, l’acteur irlandais Liam Cunningham n’a pas manqué de rectifier le tir, ou plutôt le titre du New York Times, pour mieux mettre en lumière le deux poids deux mesures qui sévit dans le traitement de l’information dès qu’Israël est directement impliqué. Non, Shireen Abu Akleh n’est pas morte à 51 ans, « elle a été assassinée par un sniper israélien, alors qu’elle portait un gilet de presse et faisait un reportage sur la violence militaire d’Israël », a-t-il corrigé en rouge.