Le nouveau texte contribuera à libérer l’esprit d’initiative

Projet de loi sur l’investissement :

Le projet de la nouvelle loi relative à l’investissement, adopté jeudi dernier en Conseil des ministres, contribuera à libérer l’esprit d’initiative et à l’amélioration du climat des affaires en Algérie, ont estimé des experts économistes.
Le nouveau texte adopté jeudi lors d’une réunion spéciale du Conseil des ministres, présidée par le président de la République,
M. Abdelmadjid Tebboune, est un «progrès réel et palpable, à même de libérer les initiatives des promoteurs locaux et étrangers», a indiqué l’expert en économie, Mustapha Mekideche, dans une déclaration à l’APS.
Il a précisé, que ce projet de loi a, «pour la première fois», introduit une vision à long terme sur les investissements, permettant de «fixer les priorités et soutenir les projets structurants, ainsi que les projets décentralisés pour le développement local».
Ce nouveau texte consacre, selon lui, les principes de liberté de l’investissement, de transparence et d’équité dans le traitement des projets d’investissement, comme stipulé dans la Constitution de 2020.
M. Mekideche a également salué la mise en place, dans le cadre de ce projet de loi, de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, qui permettra, a-t-il souligné, de «capter les initiatives locales et de promouvoir les IDE et les grands projets», à travers des guichets uniques.
L’expert a noté, par ailleurs, que «les dispositions légales prévues dans ce texte pour protéger les investisseurs des abus bureaucratiques ou de blocages inexpliqués imposera à l’administration une obligation de résultat ou, du moins, d’expliquer les blocages, au risque de se voir pénalisée en cas de blocages indus». Pour sa part, le professeur d’économie à l’Université de Chlef, Ishak Kherchi, a expliqué que le projet de la nouvelle loi relative à l’investissement «contribuera à l’amélioration du climat des affaires et à créer les conditions propices à la libération de l’esprit d’initiative et à la diversification de l’économie nationale dans une vision globale et stable». Selon lui, le développement d’une plate-forme numérique pour l’investissement «attirera davantage d’investisseurs locaux et étrangers et augmentera le nombre de dossiers déposés». Ce qui permettra un développement «plus rapide» du secteur de l’industrie en Algérie, avec comme répercussion «l’augmentation du taux de croissance des activités industrielles».
Concernant les investissements étrangers et les grands projets, M. Kherchi a relevé que la création d’un guichet unique à compétence nationale pour traiter les dossiers de ces deux segments «facilitera les démarches administratives et attirera les investisseurs étrangers pour développer les infrastructures des différents secteurs en Algérie».
De même pour les investisseurs locaux, la création de guichets uniques, non centralisés, qui leur sont dédiés «stimulera» ces investisseurs et leur fera gagner du temps, des efforts et de l’argent, a-t-il expliqué.
S’agissant du placement de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, sous l’autorité du Premier ministre, M. Kherchi a précisé que cette démarche permettra de réduire les délais de traitement des dossiers au vu de l’autorité dont jouit le Premier ministre.
Il a souligné, en outre, que la nouvelle mission du Conseil national de l’investissement, qui est de proposer la politique nationale en matière d’investissement, de coordonner et d’évaluer sa mise en œuvre, «fera avancer l’industrie algérienne selon des objectifs précis qui tiennent compte de l’intérêt économique du pays».
Manel Z.