Pourquoi l’Afrique…?

Gianni Infantino

Gianni Infantino veut son troisième mandat. Il le tricote de façon intelligente. Pour lui, le temps ne le presse pas, et selon le journal électronique «Francs jeux» Infantino peut dormir tranquille : « Les voix de l’Afrique devraient lui être acquises lors de la prochaine élection à la présidence de la FIFA, où il sollicitera un troisième mandat consécutif ».

Ce soutien qui émane d’une partie de l’Afrique l’autorise à tenir des discours, même si pour l’autre partie de l’Afrique ses discours ne passeraient pas. Un peu partout dans le monde des hommes, tentent de le comprendre et de comprendre à la fois ses intentions.

Comment avoir la main sur toute l’Afrique ?
Décembre 2021. Un confrère faisait remarquer la veille de la coupe d’Afrique des Nations 2021, que «S’il y a des doutes autour de la tenue de la CAN, c’est parce que le président de la FIFA veut imposer un report à la CAF». A l’occasion d’une réunion par visioconférence avec les associations membres, Infantino a fait la proposition du mois de septembre 2021 pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations désormais. «Si nous pouvons reprogrammer le calendrier, et faire en sorte qu’une Coupe d’Afrique des nations se joue dans la grande fenêtre internationale de septembre, plutôt qu’en janvier ou février, nous aurions résolu un problème dans de nombreuses ligues qui ont des joueurs africains. Cela fait partie du processus dont nous parlons. Je n’aime pas parler de guerres ou d’ennemis, mais de processus. Il est important de chercher la meilleure solution ensemble», a-t-il déclaré.

La CAF est-elle l’élève de la FIFA
Avant l’élection du nouveau président de la CAF, le journaliste Kone Kabal, écrivait sur son journal «Afrik Soir» 5 mars 2021, «la CAF ne sera jamais le stade privé sur lequel les Gianni et autres néo-colons viendraient expérimenter leurs forfaits contrefaits : le combat d’Anoma et celui de tous les Africains qui souhaitent avoir un football africain référencé sur les aptitudes des Joueurs et la ferveur que la pratique de ce sport populaire suscite chez les supporters !» et de poursuivre «Le problème n’est pas que Motsepe soit un authentique ‘ignare’ aux choses du rectangle vert. C’est plutôt que vient faire Infantino dans l’environnement démocratique du Football Afrique ?» Et d’ajouter : «Si la CAF est une composante de la FIFA, elle n’est pas aux ordres du président de cette instance ! La FIFA n’a pas pour attribution d’instaurer à la place de la saine émulation, la volonté dictatoriale d’une personne incongrue et inacceptable ailleurs».

Les fédérations du Kenya et du Zimbabwe out !
25 février écoulé, via un communiqué, la FIFA a décidé «sans préjuger des enquêtes menées par les autorités nationales ou d’autres instances juridictionnelles» de suspendre «avec effet immédiat» les fédérations du Kenya et du Zimbabwe pour «cause d’influence indue par un tiers», rapporte l’AFP. En conférence de presse après une réunion du Conseil de la FIFA, Gianni Infantino s’est expliqué. «Nous avons nos statuts et nous attendons des pays qu’ils s’y conforment. On veut travailler avec le gouvernement, mais il y a toujours une ligne, il faut la respecter. […] Ils savent ce qui doit être fait pour que la suspension soit levée». La même énergie avec la Russie ?

Le couple FIFA-CAF échoue à Abidjan
4 mai 2021, le journal «Afrique sur7» faisait part de l’arrivée des présidents de la FIFA et de la CAF, à Abidjan, Gianni Infantino et Patrice Motsepe. Objet de la mission : «tenter de convaincre Alassane Ouatara de faire de Didier Drogba le prochain président de la Fédération ivoirienne de football». Pour ce même journal, il s’agirait d’un scénario quasiment similaire à l’élection du président de la CAF. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, avait entamé une médiation afin de demander aux autres candidats de se retirer au profit du Sud-Africain Patrice Motsepe. La suite est connue «Jacques Anouma de la Côte d’Ivoire, Augustin Senghor du Sénégal et Ahmed Yahya de la Mauritanie, après avoir officialisé leurs candidatures, se sont finalement pliés à cette volonté de la FIFA, laissant le milliardaire sud-africain, succéder au malgache Amad Amad» et Didier Drogba ne sera pas le président de la FIFA. Résumé de H. Hichem