Le Congrès espagnol refuse la colonisation marocaine

Sahara occidental

Le Congrès espagnol a adopté une résolution réaffirmant la nécessité de conclure le processus de décolonisation du Sahara occidental, dans le respect scrupuleux de la légalité internationale et le cadre des résolutions de l’ONU, a indiqué un communiqué du Parlement.Pour la deuxième fois en moins de deux mois, le Congrès espagnol a exprimé son rejet de la décision du Premier ministre, Pedro Sanchez, d’adhérer au pseudo plan d’«autonomie» du makhzen sur le dossier du Sahara occidental.
Ainsi, le Parlement a rappelé qu’il restait sur la ligne historique de l’Espagne, insistant sur le processus de décolonisation du Sahara occidental dans le cadre des résolutions de l’ONU, souligne le communiqué.
Le texte exhorte le gouvernement à «réaffirmer la nécessité de conclure le processus de décolonisation du Sahara occidental, dans le respect scrupuleux de la légalité internationale, dans le cadre des résolutions de l’ONU». Le 7 avril dernier, les parlementaires espagnols avaient rejeté le revirement de position de Madrid à la faveur du Maroc, et accusé le chef du gouvernement d’avoir abandonné une position historique de neutralité à l’égard du conflit.
Ils avaient approuvé une proposition non-législative soumise par trois blocs parlementaires dénonçant le changement de position «unilatéral et illégal» de Sanchez concernant le conflit au Sahara occidental. Une proposition qui appelle à une «correction» de cette position et à appuyer les résolutions des Nations unies devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
Au cours d’intenses débats sur le Sahara occidental, les groupes parlementaires avaient vivement dénoncé la position défendue par le Premier ministre Pedro Sanchez, la qualifiant de «trahison» du peuple sahraoui, et exigé qu’il transmette un message «clair» au roi du Maroc que «le seul cadre que l’Espagne puisse défendre est celui de la légalité internationale soutenant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination».