L’Algérie, un fournisseur fiable de gaz pour le marché européen

Respect strict de ses obligations contractuelles

Dans son nouveau rapport publié dimanche dernier sur «l’évolution du gaz naturel liquéfié et de l’hydrogène au cours du premier trimestre 2022», l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep), a classé à nouveau l’Algérie en tête de la liste des pays «hautement fiable» en matière d’approvisionnement en gaz de ses clients. L’Organisation a exprimé dans sa publication sa satisfaction quant à l’engagement de l’Algérie envers ses clients, notamment, en cette période de crise géopolitique, énergétique et économique. Malgré une conjoncture internationale complexe, l’Algérie a honoré ses contrats de fourniture de gaz naturel à ses clients, a indiqué le rapport, affirmant ainsi que «les exportations algériennes restent dans le cadre de la fourchette du trimestre annuelle habituelle, oscillant entre 2,5 et 3 millions de tonnes».
Concernant la destination des livraisons de gaz algérien, l’Organisation a précisé que «toutes les cargaisons de gaz naturel étaient dirigées vers les marchés européens à un moment où l’Europe cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement», faisant, toutefois, état de la forte demande sur le gaz naturel liquéfié (GNL) depuis le début de la guerre en Ukraine.
Elle explique cette augmentation par «le rétablissement des marchés internationaux, suite aux retombées de la Covid-19, se poursuit, mettant en exergue le rôle pivot du GNL en termes de satisfaction de la demande mondiale sur l’énergie».
Selon la même source, «le premier trimestre de 2022, a été marqué par une demande accrue sur le GNL soutenue par la demande européenne, faisant état de 103,7 millions de tonnes importées, contre 97,2 millions de tonnes enregistrées au premier trimestre 2021 soit une croissance annuelle de 6.9% », par ailleurs, précise-t-il «après les hausses inédites et historiques enregistrées durant le dernier trimestre de 2021, les prix du gaz naturel ont connu une baisse à partir de janvier 2022 en raison des conditions climatiques à la faveur d’une saison hivernale moins rude en Europe et en Asie d’où la baisse de la demande».
L’Organisation prévoit, par ailleurs, «une envolée des prix du gaz notamment après le déclenchement de la crise ukrainienne fin février dernier, faisant part d’une crainte quant à l’avenir des approvisionnements russes vers l’Europe». Les pays européens cherchent désespérément depuis le début de la guerre en Ukraine une alternative au gaz russe. L’Espagne compte «sur la poursuite de l’exploitation du Gazoduc ‘’Medgaz’’ reliant directement l’Algérie à l’Espagne, et qui a récemment augmenté sa capacité de 8 à 10,5 milliards de m3/an», pour répondre à ses besoins en la matière, a relevé la même source, évoquant d’autre part, «la conclusion par Sonatrach d’un nouvel accord avec la société italienne Eni pour augmenter les exportations de gaz via le Gazoduc Enrico Mattei, qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie, avec une capacité nominale de 33 milliards de m3/an». L’Algérie et l’Italie ont discuté récemment de l’éventuel approvisionnement de la Sardaigne en électricité via un câble sous-marin.
La Sonatrach, classée par la même Organisation en tête «des indices d’investissement en matière d’explorations pétrolière et gazière au niveau arabe durant le premier trimestre de 2022, avec nouvelles découvertes, mise dans son plan de développement sur l’investissement accru dans l’industrie pétrochimique et dans l’exploration en vue de garantir sa rentabilité et sa dynamique. Renforcer sa position sur le marché régional et international.
Samira Takharboucht