Fouzi Derrar appelle à la prudence nationale face aux épidémies

Tandis que Benbouzid évalue les dossiers du système sanitaire

«Nous n’avons pas encore gagné la bataille contre la Covid-19, cette épidémie n’a pas encore complètement disparue du pays. Seuls 32% de la population est vaccinée contre ce virus, un taux dérisoire au moment où la surprenante variole de singe, malgré que cette maladie soit ancienne, est en train de gagner du terrain».

«Les personnes nées après 1980 n’ont pas reçu le vaccin contre la variole de singe, elles sont les plus vulnérables face à cette maladie par rapport à celles vaccinées», telles sont les déclarations prudentes et inquiétantes à la fois introduites hier par le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Alger (IPA), le Professeur Fouzi Derrar. Invité au «Forum d’Echaâb», le membre du Comité scientifique chargé de suivi et de contrôle de la situation épidémique au pays, en l’occurrence le professeur Fouzi Derrar, a indiqué, hier, que la situation épidémiologique du pays est rassurante, «mais il faut être très prudent car la Covid-19 n’a pas totalement disparu», dira-t-il avec prudence le membre du Comité scientifique chargé de suivi de la situation pandémique au pays. Le responsable de l’IPA a révélé, par ailleurs, que «le taux national actuel de vaccination contre la Covid-19 est de l’ordre de 32%. On est loin des 60%, car la grande partie de la population qui vit dans les grandes villes a montré une grande résistance face aux multiples campagnes nationales de vaccination contre la Covid-19 et c’est ce qui a crée une vulnérabilité de la barrière sanitaire nationale contre la pandémie», dira avec beaucoup de peine le Professeur Derrar.
Le DG de l’IPA a indiqué que «les personnes nées après 1980 n’ont pas reçu le vaccin contre la variole de singe, et que l’acquisition d’un équipement spécial pour diagnostiquer l’infection est impérative, il est déjà acquis», dira-t-il.
D’autre part, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a présidé, lundi passé au siège de son département ministériel, une réunion de suivi de la mise en œuvre des conclusions de la Rencontre nationale sur la modernisation du système de santé, tenue janvier dernier, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, selon un communiqué du ministère de la Santé.
La tutelle a indiqué que cette réunion «a permis d’évaluer et de s’enquérir de la progression des dossiers traités au niveau des différents ateliers et approuvés par les participants à cette rencontre, et que tous les dossiers avaient été traités en profondeur et examinés au cas par cas», c’est ce qu’a rapporté le ministère de la Santé dans son communiqué.
Des dossiers relatifs au conventionnement, numérisation, statuts des affiliés au secteur de la Santé, ressources humaines, les mécanismes de promotion et de formation des personnels, outre les aspects relatifs à la prévention et à la protection sanitaire, ont été examinés lors de cette réunion, a souligné la même source. A cette occasion, «le ministre a appelé l’ensemble des cadres et responsables au niveau de son département ministériel à «une meilleure prise en charge des dossiers et à la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des conclusions de cette rencontre en vue d’améliorer la qualité des soins médicaux au profit des citoyens, tout en assurant les conditions favorables aux personnels du secteur pour qu’ils puissent s’acquitter pleinement de leurs missions», a conclu le document.

Sofiane Abi