La colère du peuple

Maroc

Malgré l’interdiction, une grande manifestation à Casablanca contre la hausse des prix et la normalisation a eu lieu. Alors que les autorités locales ont notifié l’interdiction de la manifestation nationale en invoquant le «maintien de l’ordre public», des milliers de personnes ont bravé l’interdit et maintenu un sit-in dans le centre-ville de Casablanca, répondant à l’appel de la Coordination du Front social, composée de partis de gauche et de syndicats. Le Front social a dénoncé cette interdiction qui «montre que la réponse systématique (des autorités) est la répression et les restrictions aux droits et libertés». «Nous sommes attachés au droit de manifestation, c’est pourquoi malgré l’interdiction, nous avons organisé un sit-in au lieu d’une marche nationale», a déclaré le coordinateur national du Front social marocain, Younes Farachen, déplorant le siège sécuritaire imposé autour des participants. «Nous ne pouvons pas nous taire, nous allons poursuivre notre lutte et organiser d’autres formes de protestation pour exprimer les revendications du peuple marocain opprimé, étouffé par l’inflation et les prix élevés», a-t-il promis. Les manifestants ont scandé des slogans contre la vie chère et appelé à la réduction des prix du carburant et à une vie décente. «Tahya El watan, Tahya Chaâb» (vive le pays, vive le peuple), «Non à la cherté de la vie, oui à la vie décente», «Criminels terroristes, les normalisateurs», pouvait-on lire sur les pancartes.n