Deux examens au menu du système éducatif

BAC et BEM

Demain s’ouvre la période consacrée aux deux examens de fin d’année scolaire, le Brevet de l’enseignement moyen (BEM), du lundi 6 au mercredi 8 juin, et le Baccalauréat, du dimanche 12 au jeudi 16 juin 2022. Pour rappel, l’examen de fin de cycle primaire a été annulé pour la session 2022, le passage à la première année moyenne pour les élèves de la 5e année primaire devant se faire en calculant la moyenne annuelle de l’évaluation continue. Les élèves des classes concernées par le BEM et le Bac ont pris l’habitude de déserter les cours pour se consacrer à une préparation intensive réservée le plus souvent aux matières essentielles de chaque filière. Les pouvoirs publics ont une autre préoccupation : garantir la crédibilité des examens. Il s’agit d’empêcher la fraude et les fuites des sujets. Cette tâche mobilise tous les services concernés. Ainsi, «dans le cadre de la sécurisation du déroulement des examens officiels du mois de juin courant, le ministère de la Justice a adressé, mercredi, une note de service aux procureurs généraux près les Cours de justice, à l’effet de prendre les mesures nécessaires à la prévention et à la lutte contre la fraude et les fuites des sujets d’examens, notamment à travers le recours aux technologies de l’information et de la communication (TIC)», a fait savoir jeudi un communiqué du ministère de la Justice. Au niveau de chaque Cour, une cellule de veille et de suivi est mise sur pied dans ce but.
Un traitement judiciaire strict est prévu à travers la poursuite pénale immédiate, et ce, en coordination avec les instances compétentes, à savoir les services de la police judiciaire et l’Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux TIC. Les examens de fin d’année permettent aux élèves de passer des caps décisifs dans leurs parcours scolaires, plus particulièrement le baccalauréat qui ouvre la voie vers l’Université et les grandes écoles.
Ces deux épreuves clés – BEM et Bac – sont des indicateurs du rôle crucial de l’enseignant et plus largement des travailleurs du secteur éducatif, dans l’amélioration des résultats, qui reflètent les efforts consentis par tous, notamment sur le plan de l’organisation et de la garantie des moyens éducatifs et pédagogiques.
L’Office national des examens et concours (Onec) a recensé plus de 700.000 candidats à l’examen du baccalauréat au niveau de plus de 2.500 centres d’examen à travers le pays. Cette année, plus de 6.000 détenus sont inscrits à l’examen du baccalauréat et plus de 4.000 autres à l’examen du BEM. L’an dernier, à la session 2021, le taux de réussite national à l’examen du Baccalauréat a atteint 61,17 %. «Bon et encourageant», c’est ainsi que le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, avait qualifié ce taux de réussite. Mais, pour des considérations sanitaires et psychologiques liées à la propagation de la pandémie de Coronavirus (Covid-19), la moyenne d’admission avait été fixée à 9,5/20, une mesure prise au profit des élèves pour les soutenir et prendre en considération les pressions psychologiques subies du fait de la propagation de la pandémie de Coronavirus. Elle a «permis d’augmenter de 5,9 % le taux de réussite national». Le devoir des pouvoirs publics est de réunir les meilleures conditions préparation et de passage des examens.
On sait que le bruit dérange les candidats aux examens, en empêchant leur concentration. Certains conducteurs de motos se croient autorisés, voire encouragés, à faire le maximum de bruit par une série d’explosions émanant des tuyaux d’échappement, y compris le soir et tard la nuit sans être inquiétés alors qu’ils commettent une infraction sévèrement punie par la loi. L’article 64 de la Constitution stipule que «le citoyen a droit à un environnement sain dans le cadre du développement durable» et ajoute que «la loi détermine les obligations des personnes physiques et morales pour la protection de l’environnement».
Les fauteurs de bruit à l’aide de leurs motos ne semblent astreints à aucune obligation pour la protection de l’environnement comme s’ils étaient non concernés par les dispositions en vigueur qui sanctionnent les responsables de nuisances sonores. Idem pour les chanteurs de rues qui se servent d’amplificateur de son, ce qui suppose une autorisation du wali.
Les nuisances sonores, de sources diverses, imposées aux riverains et aux passants et, en période d’examens, aux candidats, ne sont limitées par aucune intervention des autorités concernées, comme dans une zone de non-droit.
Lakhdar A.