L’Algérie pionnière

Problématique de l’environnement et du climat

Le Président Abdelmadjid Tebboune a été représenté par le Premier ministre,
Aïmene Benabderrahmane, à la Réunion internationale de haut niveau sur l’environnement «Stocholm+50», qui s’est tenue les 2 et 3 juin 2022, dans la capitale
suédoise. A cette occasion, Aïmene Benabderrahmane a exposé le programme du président de la République pour le développement
durable dans ses trois dimensions, à travers
l’adoption d’une série de programmes et de plans gouvernementaux et
sectoriels. Dans son allocution au débat général, il a souligné que l’Algérie fait face depuis des décennies à des crises environnementales accrues, à l’instar des changements climatiques, la perte de la biodiversité, la désertification et la dégradation des sols, outre la pénurie d’eau, les incendies de forêts et les inondations résultant de pluies torrentielles, qui confrontent les pays à de grands défis, réduisant leurs capacités à subvenir aux besoins croissants de leurs populations en eau potable et en nutrition et autres prestations sociales, comme la santé et l’emploi.
Le Premier ministre n’a pas manqué de faire remarquer que «l’Algérie a été parmi les premiers pays à s’intéresser à la problématique de l’environnement et du climat».
Il a rappelé que le lancement du Barrage vert algérien à coïncidé avec la première conférence de Stockholm en 1972. Il a relevé également que pour satisfaire les besoins croissants de la population, ainsi que les besoins des secteurs économiques consommateurs d’énergie, «un programme ambitieux a été lancé pour développer les énergies renouvelables en vue d’atteindre une capacité de production de 15 gigawatts à l’horizon 2035».
Le Premier ministre a appelé à soutenir et appuyer la proposition du Président Tebboune visant à créer une Capacité civile continentale de préparation et de réponse aux catastrophes naturelles en Afrique, entérinée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) lors de leur Sommet extraordinaire tenu le 27 mai à Malabo, relevant que ce mécanisme «contribuera à faire face aux défis humanitaires causés par le changement climatique et les catastrophes naturelles». Les travaux de cette réunion de deux jours ont débuté jeudi sous le thème «Stockholm+50 : une planète saine pour la prospérité de toutes et tous – notre responsabilité, notre chance», pour célébrer le cinquantième anniversaire de la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain, tenue à Stockholm en juin 1972, ainsi que le passage de cinq décennies d’action environnementale mondiale.
Pour l’Algérie, la Conférence de Stockholm est liée au nom de Salah Djebaïli, secrétaire général du premier Comité national pour l’environnement, créé au sein du Conseil économique et social en 1970. C’est lui qui a représenté l’Algérie à cette conférence. Il a été assassiné par les terroristes islamistes le 31 mai 1974 alors qu’il sortait de l’Université de Bab Ezzouar dont il était le recteur.
Salah Djebaïli est considéré comme le pionnier de l’écologie en Algérie. La Conférence de Stockholm de juin 1972 s’était tenue en présence des représentants de 114 pays, de 400 ONG, en tout 6.000 participants. Elle avait sonné l’alarme devant la crise écologique planétaire qui s’annonçait.
Elle a eu le mérite de consacrer le droit à l’environnement et la coopération entre les Etats, au service de la préservation des ressources naturelles. Jugeant le système international inadapté à l’ampleur et à l’urgence des problèmes d’environnement, les participants à la Conférence, parmi lesquels les représentants de l’Algérie, avaient demandé la mise en place de dispositifs institutionnels et financiers permanents, capables de catalyser, de stimuler et de coordonner un programme d’actions pour la protection et l’amélioration de l’environnement humain. Il fallait regrouper tous les segments épars, qui s’occupaient auparavant d’environnement, en une seule institution. C’est ainsi que naquit le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dont le siège a été établi à Nairobi au Kenya.
L’impulsion du PNUE a incité de nombreux pays à se doter des structures administratives et techniques indispensables à la prise en charge des questions environnementales avec des législations et les réglementations nationales.
Rappelons que la Journée mondiale de l’environnement est célébrée chaque année, le 5 juin. Elle a été lancée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1972 afin de marquer l’ouverture de la Conférence de Stockholm sur l’Environnement humain.
Lakhdar A.

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