Les années à venir s’annoncent «fastes» pour la finance islamique !

Raouya a pris part aux Assemblées annuelles de la Bid en Egypte

La finance islamique gagne du terrain en Algérie et dans plusieurs autres pays africains et arabes. De plus en plus, les banques adoptent les services de la finance islamique pour encourager l’investissement islamique et contribuer à lutter contre la crise économique et sociale. Le défi de l’inclusion financière se pose avec acuité dans plusieurs pays africains. Les pays membres du Groupe de la Banque islamique de développement (Bid) ont discuté lors de leurs Assemblées annuelles qui se sont déroulées à Sharm el-Sheikh (Egypte), du 1er au 4 du mois en cours, des actions globales à mettre en place pour accélérer l’inclusion financière à travers la généralisation de la finance islamique. En effet, pour exploiter le potentiel de cette finance, les pays membres doivent réformer leur système financier et leur réglementation.
L’Algérie, à l’instar de plusieurs autres pays membres de ce Groupe, vise à renforcer la capacité d’absorption des produits de la finance islamique en intégrant toutes les parties prenantes afin de profiter de l’intégralité du potentiel de cette finance. Encourager la coopération entre les pays membres dans le domaine de la finance à travers l’organisation des formations sur le développement de l’inclusion financière numérique, par exemple.
Lors de sa participation à ces Assemblées annuelles de la Bid, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya s’est entretenu avec de nombreux homologues et responsables d’institutions financières sur les mécanismes de renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de la finance. Il a également évalué avec ses homologues, membres de la Bid, «l’état de la coopération bilatérale ainsi que les moyens à même de consolider le rôle de cette importante institution financière régionale dans sa mission de développement socio-économique de ses pays membres», selon le communiqué de son ministère.
L’objectif de cette société permettre aux populations les plus vulnérables à sortir de la crise financière grâce aux produits de la finance islamique, qui ne sont pas uniquement destinés aux pays musulmans. Cette finance est considérée comme un facteur important de développement et d’inclusion financière.
«Au-delà du rétablissement, garantir la résilience et la durabilité», était le thème choisi par les organisateurs de l’édition 2022 des Assemblées annuelles de la Bid, qui a réuni «près de 5.000 participants issus des 57 pays membres ainsi que des institutions internationales et régionales et du secteur privé», selon la même source. C’était l’occasion pour M. Raouya qui a également présidé la 22ème réunion du Haut Conseil des Fonds d’El-Aqsa et d’El-Qods, lors de laquelle, il a examiné «l’état d’exécution et les résultats financiers de ces Fonds et a adopté leur rapport d’activités et financier».
Il convient de préciser que ces deux fonds ont été créés sur l’initiative de l’Arabie saoudite, lors du Sommet arabe tenu au Caire en octobre 2000. Ces fonds permettent au Groupe de la Bid de soutenir le développement de la Palestine.
Durant la pandémie du Covid-19, la Bid a acquis via le Fonds Al-Aqsa plusieurs articles et équipements médicaux au profit des établissements de santé palestiniens. Elle a contribué non seulement à aider ou à soutenir les membres touchés par la crise, mais elle participe aussi au développement de leurs systèmes financiers. Les discussions entre M. Raouya et le Président du Groupe de la Bid, rencontré en marge de ces Assemblées se sont portées, sur les moyens de renforcement de la «coopération bilatérale ainsi que les moyens à même de consolider le rôle de cette importante institution financière régionale».
Il s’est également entretenu, selon le même communiqué avec «le Président-directeur général de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (Itfc), filiale de la Bid, avec lequel, il a discuté des programmes de coopération développés par cette Société». Il a rencontré durant ces quatre jours d’échange de nombreux responsables d’établissements et d’organismes financiers africains, arabes et onusiens. Il a mis en avant durant ses rencontres les efforts déployés par l’Algérie dans l’objectif de généraliser la finance islamique et de l’inclusion financière et numérique. Les banques en Algérie commencent à revoir leurs services en ligne et visent à ouvrir davantage d’agences de la finance islamique à travers le territoire national. Samira Takharboucht