Zeghdar : «Le CA des groupes publics a augmenté de 18% au premier trimestre 2022»

Relance de 25 entreprises publiques avant la fin de l’année en cours

La semaine dernière, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a annoncé la relance de quinze (15) entreprises publiques à l’arrêt avant la fin de l’année en cours.
Dix autres groupes industriels publics pourraient aussi reprendre leurs activités durant la même période, portant ainsi le nombre des entreprises publiques à relancer à vingt-cinq (25). « 25 entreprises dont 15 publiques qui étaient à l’arrêt et 10 entreprises dont les avoirs ont été confisqués seront relancées avant la fin de l’année en cours », a précisé M. Zeghdar lors d’une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, à laquelle a pris part la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, a rapporté l’Aps.
« Un groupe de travail a été installé pour mener une étude minutieuse sur ces entreprises et fixer les délais et les dispositions prises, selon plusieurs options présentées suivant une logique purement économique », a-t-il expliqué.
Le ministère prévoit ainsi de relever tous les obstacles qui entravent la relance de ces entreprises. « Il est procédé à la tenue de rencontres de travail et de concertation avec tous les groupes et holdings en vue d’élaborer une feuille de route pour promouvoir leur performance et améliorer celle de leurs auditeurs, en sus de mettre en place des mécanismes garantissant le strict respect des orientations qui leur sont adressées.
Le secteur est parvenu à conclure des contrats de performance en adéquation avec les spécificités de chaque groupe », a-t-il ajouté.
« Le tissu économique national comprend 1,3 million de grandes, moyennes et petites entreprises dont 85 % relevant du secteur privé, d’où l’importance des particuliers dans le développement économique en tant que partenaires essentiels du secteur public », a-t-il souligné, estimant que « l’objectif tracé étant la coordination entre les secteurs public et privé pour substituer les importations et répondre à la demande publique en production locale, vu l’impact négatif de l’importation excessive sur l’activité des entreprises nationales durant les précédentes années ».
Il est prévu dans cette perspective, la relance prochaine de l’activité de « l’usine de levure de Bochekouf (Guelma) qui permettra à l’Etat d’économiser une facture annuelle d’importation de cette substance estimée à 150 millions de dollars », a indiqué le ministre. La relance de certaines entreprises nécessitera plus de temps, a-t-il estimé, évoquant l’exemple du projet à l’arrêt de « la cimenterie d’Ain El Ibel dans la wilaya de Djelfa conclu avec le partenaire chinois ».
La raison de son arrêt est « la confiscation de la part du groupe Haddad de l’ordre de 51 % et des poursuites judiciaires dont fait l’objet ce dernier », a-t-il expliqué, précisant, par ailleurs, qu’ « un travail est en cours pour la relance de ce projet en vue de le programmer pour examen au niveau du Conseil des participations de l’Etat (CPE) dans le cadre de la prise en charge des entreprises à l’arrêt faisant l’objet de confiscation par décisions de justice ».
Samira Tk