Vente sauvage des produits de la mer

Mostaganem

Ce type de commerce entre d’abord dans le cadre de l’informel. Ces opérateurs n’ont donc pas de registre du commerce et exercent en toute illégalité. Le développement de ce phénomène n’a été rendu possible, d’après les responsables de la direction du commerce, que par les citoyens et les autorités locales, directement responsables. En effet, et en l’absence quasi-totale de points de vente fixes pour la commercialisation des produits de la mer, spécialement aménagés pour la circonstance, le consommateur algérois, féru de chair de poisson, ne se détournera pas de sitôt des revendeurs ambulants, qui le plus souvent écoulent dans l’ignorance des plus élémentaires des règles d’hygiène une marchandise réputée facilement altérable et supportant mal les changements de température. Exposée des heures durant au soleil et à la poussière du fait surtout de la proximité des étals des voies routières, la marchandise trouve malgré cela preneur. Mais a-t-on vraiment le choix ? Car même à l’intérieur des marchés « autorisés », la situation n’est pas des plus reluisantes. Pour contenir le phénomène, la direction du commerce table, d’après la tutelle, sur le programme de des locaux commerciaux qui ont été réalisés avec des sommes colossaux dans le cadre du programme de l’ex-Président, «100 locaux pour chaque commune», et qui demeurent ces derniers fermées et lieux de délinquances pour certaines, un programme qui semble pour le moment loin de répondre à l’urgence de l’heure.

N.Malik