Ligue des nations : Pour la France, toujours des carences en défense

La Der

L’équipe de France a encore étalé au grand jour d’inquiétantes carences défensives, vendredi (1-1) en Autriche : entre inexpérience et tâtonnements tactiques, le secteur est fragile à cinq mois du Mondial-2022.
A Vienne, la semaine fut pluvieuse et les Bleus ont pris l’eau. Apathiques sur le but d’Andreas Weimann (37e) et rarement autoritaires durant la rencontre, les défenseurs tricolores ont montré de la fébrilité lors d’un troisième match d’affilée en Ligue des nations.
Aux erreurs d’alignement de Theo Hernandez en ouverture contre le Danemark (1-2) et au manque de concentration de Jonathan Clauss, fautif en Croatie lundi soir (1-1) pour offrir un penalty aux «Vatreni», ont succédé vendredi une passivité criante contre les Autrichiens.
Les Bleus sont même passés tout près de la correctionnelle, sur une ultime contre-attaque, très dangereuse mais très mal négociée par Karim Onisiwo dans le temps additionnel. Certes, l’arrière-garde alignée par le sélectionneur Didier Deschamps sur la pelouse abîmée du Ernst-Happel Stadion était inédite, avec un total de six sélections en charnière centrale – cinq pour William Saliba, la première pour Ibrahima Konaté – et un latéral gauche – Theo Hernandez – qui n’avait jamais joué dans ce système avec les Bleus.
Certes, Lucas Hernandez, pressenti pour débuter dans la défense mais rattrapé par des douleurs musculaires avant la rencontre, a dû laisser sa place in extremis à Saliba. Certes, le leader défensif Raphaël Varane a dû déclarer forfait en cours de rassemblement. Certes, les Français n’ont pas concédé énormément d’occasions franches aux partenaires de David Alaba.
Mais la partition jouée par les défenseurs tricolores vendredi reste aux antipodes de leur rang de champions du monde, bien loin de l’image solide et impénétrable véhiculée par les Bleus lors de leur titre mondial en 2018 et dans les mois qui ont suivi.
Cette saison, la France a encaissé au moins un but sur huit de ses douze rencontres. Et si elle a parfois réussi à renverser la tendance, comme lors du Final 4 de Ligue des nations en octobre face à la Belgique (3-2) et à l’Espagne (2-1), son attaque n’est pas aussi flamboyante au mois de juin.