M. Rachedi pour un seul établissement de collecte

Patrimoine audiovisuel de la Guerre de libération

 

Le Conseiller auprès du Président de la République chargé du cinéma et de l’audiovisuel, Ahmed Rachedi a appelé, mercredi à Alger, à la création d’un seul établissement chargé de la collecte des films et documentaires réalisés durant la Guerre de libération et après l’indépendance auprès de plusieurs institutions en Algérie et à l’étranger.
Dans son intervention au Forum de la mémoire sur «Le cinéma et la Révolution», organisé par l’Association Mechaal Echahid et le quotidien El Moudjahid, à l’occasion de la journée nationale de l’artiste, M. Rachedi a souligné l’importance de «créer un seul établissement cinématographique qui sera chargé de la collecte d’une matière archivable et un patrimoine audiovisuel réalisé durant la Révolution ou à l’occasion de la fête d’indépendance, répartis à travers plusieurs institutions en Algérie et à l’étranger, à savoir en Bulgarie, en Allemagne, en ex-Yougoslavie et ex-Union Soviétique et ailleurs».
Cette matière archivable «se veut une partie de notre mémoire nationale que nous devons restaurer, traiter, voire graver et enregistrer sur de nouveaux supports modernes pour la protéger, et partant la mettre à la disposition des chercheurs, de par sa diffusion via les différents médias en faveur des nouvelles générations », a-t-il estimé, préconisant d’en faire la promotion à l’échelle internationale pour renforcer l’identité nationale ».
M.Rachedi a également insisté sur « la grande importance accordée à la photo dans le monde d’aujourd’hui ».
Il a cité, dans ce sens, l’exemple des travaux du cinéaste français anticolonialiste, René Vautier, connu pour ses films documentaires sur la guerre de libération, relevant sa contribuant à immortaliser des étapes phares de l’histoire de la Révolution nationale. Aussi, a-t-il contribué, par ses films, à l’internationalisation de la cause algérienne».
Consciente de l’importance de la photo dans la riposte à la propagande française, notamment après le congrès de la Soummam, la direction de la Révolution a créé la première unité cinématographique du Front de libération nationale (FLN) sous la supervision de Vautier qui était chargé de la formation dans ce domaine, a-t-il poursuivi, rappelant les principales réalisations de ce cinéaste en faveur de la Révolution nationale et sa contribution à la formation de toute une génération de cinéastes après l’indépendance.

R.C