Nécessité de programmes répondant au développement technologique

Journée des archives

Des experts des archives et de la mémoire ont souligné, jeudi à Alger, que le secteur avait besoin de programmes répondant au développement technologique.
Lors d’une journée d’information organisée sous le thème «Les archives entre réalité et perspectives», à l’occasion de la Journée internationale des archives célébrée le 9 juin, le directeur du Centre des archives nationales, Mohamed Theliouine a affirmé que cette journée «se veut une occasion pour évaluer les plans de travail suivis et prospecter l’avenir, à travers la mise en place de programmes ciblés servant le secteur des archives».
Il a ajouté que «la rencontre permettra aux responsables des archives d’actualiser leurs informations dans le cadre des efforts consentis par l’Etat envers ce secteur stratégique qui veille à préserver le legs de la nation algérienne et la mémoire nationale». Le secteur des archives a connu «un bond qualitatif» ce qui lui a valu «une place parmi les secteurs des archives pionniers dans le monde qui se distinguent en termes d’organisation, de gestion et de transmission des documents d’archives».
Pour sa part, le directeur de l’inspection à la direction générale des archives nationales, Othmani-Marabout Sami a passé en revue les étapes d’élaboration de la législation dans le domaine des archives, rappelant que l’Etat algérien a veillé dès les premières années de son indépendance «à encadrer l’activité des archives et à ancrer les normes techniques liées à leur gestion et organisation».
M. Othmani a cité, dans ce sens, l’exemple de l’ordonnance n° 71-36 qui constitue la première législation ayant permis la création des Archives nationales, placés à l’époque sous la tutelle du Conseil des ministres, outre l’ancrage du droit de consultation gratuit, et ce avant la promulgation du décret 87-11, puis de la loi 88-09 présenté selon la même source pour faire connaître les archives et sa composante.
Il a cité l’acquisition des archives de l’intérieur et de l’extérieur, les conditions de dépôt et de consultation, ainsi que les dispositions résultant de la détérioration et de la fraude des archives.
M. Othmani a tenu à affirmer que la législation algérienne liée aux archives «doit répondre aux exigences de l’ère actuelle et s’adapter aux moyens modernes dans la gestion des centres d’archives, et qu’elle ne doit pas être séparée d’autres législations tels les deux codes civil et de commerce».
De son côté, Abassi Mohammed, chargé d’études et de synthèse (CES), a estimé que les archives historiques sont «un ouvrage de développement qui relate et planifie les mouvements de la société», ajoutant que les responsables des Archives en Algérie doivent «contribuer à la préservation de la mémoire nationale, car elle est plus large que l’écriture de l’histoire, et touche à tous les aspects social, économique, culturel et cognitif de la société».
Pour sa part, la cheffe de service par intérim du traitement scientifique, Bouabdallah Ghania, a précisé que les institutions d’archives sont «un terreau fertile» pour l’application des technologies modernes en raison des facilitations qu’elles offrent en matière de préservation numérique et d’équipement des bases de données et de recherche.
La même responsable a estimé qu’il était crucial de redoubler les capacités d’absorption et de stockage, et ce au regard du développement étonnant du monde de communications, qui a favorisé la production des documents, tous types et formes confondus.
R.C