Les cellules de veille entrent en action

Lutte contre la fraude au BAC 2022

En plus du plan spécial mis en place par les différentes institutions de sécurité, la lutte contre la fraude durant les épreuves du Baccalauréat Session 2022 a nécessité l’implication d’autres acteurs de taille, c’est le cas du ministère de la Justice qui vient de mettre, pour la première fois, des cellules de veille contre la fraude au niveau des 58 wilayas du pays couvrant l’ensemble des 2.500 centres d’examens.

Au premier jour des épreuves du Baccalauréat Session 2022, les yeux vigilants des 58 cellules de vielle contre la fraude sont déjà braqués sur les 2.500 centres d’examens accueillants plus de 700.000 jeunes candidats.
En effet, le ministère de la Justice et dans un accompagnement judicieux a décidé d’installer, pour la première fois, une cellule de veille contre la fraude au niveau des Cours de justice dans l’ensemble des 58 wilayas du pays, visant à la lutte contre la tricherie durant la période des examens du Baccalauréat Session 2022. Une mesure qui va également concerner tous les examens nationaux, la fraude sera traquée partout par les nouvelles cellules de veille relevant du secteur de la Justice. Félicitant ce précieux accompagnement du ministère de la Justice, qui intervient dans une conjoncture exceptionnelle, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a vivement applaudit cette implication directe du secteur de la Justice contre la fraude aux examens nationaux. Dans une déclaration faite hier dimanche à la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre de l’Education nationale, a indiqué que chaque cellule de veille est composée d’un panel de représentants de chaque secteur. «Ces cellules de veille sont composées du directeur de l’Education, du chef de la sûreté de wilaya, du commandant territorial de la Gendarmerie nationale et du chef régional de la sécurité intérieure. Les membres de cette cellule ont tous les pouvoirs et compétences de prendre des mesures contre les fraudeurs», a expliqué le ministre au micro de la Chaîne III de la Radio nationale. Aussi, la justice chapeaute ces cellules au niveau national. Ces dernières veillent sur le bon déroulement du Bac et du BEM avec de lourdes sanctions à l’encontre des fraudeurs allant jusqu’à l’emprisonnement allant de cinq à dix ans assorti d’une amende de 500.000 DA à un million de dinars. D’autre part, le Procureur auprès du tribunal de Bir Mourad Rais (Alger), Samir Medjreb, a précisé, dans une déclaration à la Chaîne III, que «l’article 253 bis-7 stipule que les peines d’emprisonnement et d’amendes concerne les personnes chargées de préparer les examens et les concours, ceux utilisant un système de traitement automatique des données et l’utilisation de moyens de communication à distance». En outre, des cellules de veille, le Commandement de la Gendarmerie nationale a fait part de sa participation à la lutte contre la fraude aux examens nationaux, à travers la mise en action d’un plan spécial. En effet, le Commandement de la Gendarmerie nationale a mobilisé un plan spécial pour la période du Baccalauréat Session 2022 couvrant l’ensemble des centres d’examens où vont se dérouler les épreuves.
Renforcement des patrouilles mobiles et pédestres, bonne couverture des voies menant vers les Centres d’examens, le Commandement de la Gendarmerie nationale a prévu une série de mesures sécuritaires à ce grand événement. Selon la même source, ce plan spécial est «axé principalement sur le déploiement de brigades fixes et mobiles et l’intensification des patrouilles de contrôle, renforcées par des unités aériennes relevant de la Gendarmerie nationale, en vue de fluidifier la circulation, notamment au niveau des axes et routes menant vers les centres d’examen».
Aussi, le plan spécial prévoit «une présence permanente des services de la Gendarmerie nationale dans le périmètre des centres de déroulement de l’examen afin d’assurer aux candidats tranquillité et sérénité», a ajouté le communiqué. Il s’agit également de «sécuriser l’opération d’acheminement des sujets aux centres d’examen ainsi que l’opération de compostage et les centres de correction».
Sofiane Abi