Un crédit à l’innovation pour accélérer le développement des start-ups

Le produit bancaire sera présenté prochainement en Conseil du Gouvernement

Pour accélérer la transition technologique, le Gouvernement s’est engagé à soutenir les jeunes porteurs de projets et à lever les obstacles qui entravent leur émergence et innovation. Il a ordonné dans cette perspective, la création d’un fonds national pour le financement des start-ups et de nouveaux incubateurs en vue d’accompagner ces entreprises durant leur phase d’amorçage. Un produit bancaire sera bientôt mis en place pour soutenir les jeunes porteurs de projet, selon le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’Économie de la connaissance et des start-ups, Yacine El Mahdi Oualid. Il a annoncé, avant-hier, lors de son déplacement dans la wilaya de Béjaïa, le lancement prochain d’ «un crédit à l’innovation destiné aux porteurs de projets dans leur quête de financement.
Il a rassuré quant à sa pertinence, notamment, «dans sa mise en œuvre couplée avec le fonds de financement des start-ups (AFS), dont le concours peut aller jusqu’à 20 milliards de dinars et les autres dispositifs financiers ainsi dédiés», a-t-il expliqué.
Cette nouvelle formule de financement destinés aux jeunes porteurs de projets s’«inscrit parmi l’armada des dispositifs à la fois financiers et réglementaires, adoptés depuis 2021 et qui visent à créer un cadre propice à la création et à l’innovation et, par ricochet, à soutenir la culture entrepreneuriale», a-t-il précisé, précisant que ce nouveau produit bancaire sera «bientôt présentée en Conseil du Gouvernement».
Les autorités veulent faciliter aussi aux jeunes startupers l’accès au crédit bancaire pour concrétiser leurs projets innovants dans divers domaines. L’Etat mobilise les moyens nécessaires pour encourager l’émergence de ces jeunes entreprises et accélérer la transition numérique dans le pays.
Pour rappel, quelques semaines plus tôt, une convention-cadre a été signée entre «l’accélérateur public de start-ups Algeria Venture (A-Venture) et l’Algérie Investment fund (AIF) dans l’objectif de diversifier les mécanismes de financement des start-ups et leur accompagnement».
Le fonds de financement des start-ups doté d’un capital de 1,2 milliard dinars détenus par six banques publiques (Badr, Cnep, Bna, Bea, Bdl et Cpa) a accordé depuis sa mise en place des financements d’une valeur totale de «510 millions de dinars aux porteurs de projets depuis sa mise en place début 2021».
Le Comité national chargé de décerner le label «start-up» a labellisé en 2021, 751 entreprises.
La simplification des procédures administratives et la flexibilité réglementaire et bancaire aideraient les jeunes entrepreneurs à lancer leurs investissements.
Le ministre délégué a affirmé, dans ce sens, que «d’autres avantages sont aussi accordés et pris en charge en la matière», citant, «des avantages fiscaux accordées en l’espèce, et la prise en charge de certains frais, à l’instar de ceux inhérents au prototypage, ou à la propriété intellectuelle (dépôts de brevets, de marques…).
Il a précisé, par ailleurs, que «l’accès de façon flexible aux crédits, l’opération de partenariat avec la Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse (Cosob), qui ouvre la possibilité aux porteurs de projets de lever des fonds, la diffusion d’un Décret réglementaire ouvrant droit aux privés d’investir dans les Start-ups».
Le privé pourrait investir dans le capital des start-ups. Ce mode de financement des projets innovants est aussi intéressant. Il faudrait attendre toutefois la publication du Décret réglementaire ouvrant droit aux privés d’investir dans les entreprises innovantes. M. Yacine Oualid a appelé lors de sa visite à Béjaïa «à l’inventivité des établissements bancaires pour proposer des dispositifs adaptés aux projets qui leur sont soumis».
Il a profité de l’occasion de sa rencontre avec de jeunes porteurs de projets pour leur expliquer «les dispositifs réglementaires, régissant le créneau et les dispositifs d’accès aux crédits ainsi que les avantages ouverts en la matière».
Le ministre délégué a visité un salon dédié à la Start-up et des activités de la caravane nationale «Un jeune, une idée », organisé à la Maison de la culture de la ville. S’adressant aux jeunes entrepreneurs, il a réitéré son engagement à soutenir les initiatives des «jeunes startupers», leur affirmant que les autorités sont déterminées à aider les start-ups à se développer dans un environnement favorable et surtout compétitif.

Samira Takharboucht