Un ancien ambassadeur regrette le manque de dialogue

Revirement de Sanchez dans la question sahraouie

L’ancien ambassadeur d’Espagne en Algérie, Javier Jimenez Ugarte, a regretté lundi le «manque de dialogue et de concertation» à tous les niveaux avant le revirement du chef de gouvernement Pedro Sanchez dans le dossier sahraoui, assurant que la crise diplomatique née consécutivement avec Alger est «d’une ampleur inimaginable».
«C’est une crise d’une ampleur inimaginable. A mon âge, c’est la première fois que je vis une telle crise», a reconnu Jimenez Ugarte sur la chaîne de télévision espagnole Antena 3, ajoutant que «les dommages sont supérieurs à ce que l’on pouvait penser (…) les dégâts dépassent nos capacités».
«Les choses ont très mal tourné pour nous (…) Il y a eu un manque de dialogue et de concertation à tous les niveaux avant la décision du chef de gouvernement Pedro Sanchez (de changer la position politique de l’Espagne envers le Sahara Occidental, ndlr)», a regretté le diplomate, soulignant que ce revirement a nui à «l’amitié que nous entretenions avec l’Algérie depuis de nombreuses années».
L’Algérie a décidé mercredi dernier de procéder à la suspension «immédiate» du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne.
Cette décision a été prise suite à l’attitude adoptée par le gouvernement espagnol qui «s’inscrit en violation de la légalité internationale que lui impose son statut de puissance administrante et aux efforts des Nations unies et du nouvel envoyé personnel du secrétaire général et contribue directement à la dégradation de la situation au Sahara Occidental et dans la région», avait expliqué la présidence de la République.

APS